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samedi 26 décembre 2009
A greenhouse in the desert in order to reproduce several types of climates

The first idea was clear, building a scientific complex in the desert to provide researchers with a structure able to reproduce life conditions of different kind of climates, and eventually to maintain several people in wealthy conditions during one or two years in a quite complete autonomy.
The goals of search heavy scientific structure is at least to study how people could survive in a total close habitat, a space-ship or a spacial base on mars or on the moon. If such experiments no more take place in the Biosphere 2 buildings, scientists now use the giant greenhouses to study water cycles.
That"s what we can find in the desert, an example of private and public cooperation to get prepared for the next great technical and scientific human adventure : the conquest of space - an adventure that made me dreaming during my young years -. What a lovely day !



vendredi 25 décembre 2009


Cactus, un saguaro d'au moins une centaine d'année
Je vous souhaite à tous et à toutes un très joyeux Noël. Que la contemplation du Seigneur qui s'est fait petit enfant vous donne de prendre part avec Lui à cette Paix éterne
lle qu'il nous a promise.
Evidemment, la photo ci-dessus n'est pas forcément la meilleure illustration que l'on puisse trouver pour fêter Noël mais en fait, elle correspond précisément à l'endroit où je me trouve ces jours-ci.
Me voici en Arizona - Tucson -, ce territoire en grande partie désertique du Sud-Ouest des Etats-Uns, qui fait frontière avec le Mexique et la Californie. Ici, le climat est plutôt sec et ensoleillé - genre 10 à 15 jours de pluie par année - et la population celle d'une "Sun Belt" : des étudiants, des chercheurs et évidemment, des retraités.
Après toutes mes péripéties dues à la neige, il serait mal venu que je me plaigne de ce climat désertique et de cette atmosphère de détente dont je profite à présent. Aujourd'hui, le Père carme qui présidait la messe nous à dit qu'après tout, Maris et Joseph avait dû eux-mêmes être témoins de la naissance du Sauveur au milieu des herbes sèches et des cailloux, environnement qui devait nous rendre plus proche d'eux ; bien-sût des bergers sans sombrero.
Quelque photos de paysages, de faune et de flore d'Arizona, ma sortie au Desert Museum
lundi 21 décembre 2009
Le climat et puis voilà ! (crédit photo)

Il est des jours où l'on aimerait se réveiller au son d'une voix amie qui nous dirait "Non Jean-Baptiste, il vaut mieux que tu restes au lit aujourd'hui car tout ce que tu as prévu ne pourra malheureusement pas avoir lieu. - Quoi ? - Oui il neige tellement aujourd'hui que toute la ville en est désorganisée". Assurément, ce type de réveil n'existe pas ou pas encore, et puis d'aucun ferait la remarque que jamais une machine ne lui dictera quoi faire ni quoi penser ; même si on pourrait dors et déjà en douter.
Samedi dernier, un coup d'oeil par la fenêtre a suffit pour me faire comprendre que ma journée serait très longue et très compliquée. Une tempête de neige s'était en effet abattue sur Washington, une tempête du genre à faire tomber 40 à 50 cm de cette poudre sur laquelle j'adore glisser à la montagne mais qui, dans une ville qui ne la connaît que très peu fait des ravages.
Si en tirant ma valise jusqu'à la station de metro, j'étais presque assuré de pouvoir parvenir sans trop d'encombres à l'aéroport, mon sentiment sur l'éventualité d'un possible départ par avion était, lui, plus réservé. Mes projets samedi dernier n'étaient pas de faire des bonshommes ou des galeries ni même des igloo mais bien de partir, de m'envoler vers des contrées lointaines, celles de la côte Ouest où il neige rarement : San Francisco. Ah San Francisco ! Tout le monde m'avait dit "Oh yes it's an awsome town, luky are you ! - Yes I know that." mais la neige en a décidé autrement.
Dans ces cas là, on ne peut pas dire, comme certains qui me connaissent bien "Ah c'est la faute aux Américains, ils polluent trop ; à cause d'eux, le climat est complètement déréglé, c'est une race du genre bornée en plus, ils ne veulent pas se soumettre aux contraintes sur la limitation des émissions de CO2". Non, on ne peut pas dire ça, surtout quand on habite aux aux US ! En effet, force est de constater que bornée ou pas, fautive ou pas, la capitale américain s'est trouvée complètement perturbée par cette tempête - plus de métro, ni de taxi et encore moins d'avions, pas de chasses-neige et un peu de seul malgré tout -. Par ailleurs, j'ai mis 40 min pour me rendre à l'aéroport et il m'a bien fallu 3 heures pour en revenir ; puisque, évidemment, mon avion n'a pas pu décollé - très bel avion au demeurant, très beaux sièges -.


Je remarque une chose, si mon voisin, M. Obama a reçu le prix Nobel de la paix le jour où il devait signer l'envoie de troupes supplémentaires en Afghanistan, sa maison (The White House) devait être inhabituellement enfouie sous la neige le jour où il se rendait au Danemark pour signer un accord sur le climat avec d'autres chefs d'états. Il y a quelque chose d'ironique dans ces deux coïncidences. En fait, si la première me laisse perplexe quant à l'efficacité et la pertinence du comité Nobel, depuis samedi, la seconde me donne à douter de l'idée même de "réchauffement". Une heure et demi d'attente, une légère toux et 30 $ m'ont permis de parcourir les 2 miles - 3km - qui séparaient la dernière gare desservie par le metro et le séminaire. Je suis donc rentré à la maison avec cette étiquette blanche à code barre surmonté des lettres S,F et O (San Francisco bien-sûr) en guise de souvenir.
Aujourd'hui lundi, plus de neige dans le ciel et encore moins de traité sur le climat - "ça de toute façon, c'est la faute aux Chinois !"- et nous nous retrouvons telle une poignée d'irréductibles, bloqués aux séminaire, attendant de pouvoir prendre un éventuel avion pour d'autres contrées lointaines. Cuisine, jeux de société, films font désormais notre quotidien.
Mercredi, je tenterais à nouveau de partir de fuir la neige en partant pour une région totalement désertique, l'Arizona et y fêter Noël, dans le désert... En espérant qu'à la différence de mon voisin, mes intentions ne me portent plus malheur... Cela doit être dur d'être prophète.
mercredi 16 décembre 2009

Les nouveaux de la communauté, séminaristes et formateurs
A tous mes lecteurs, je demande pardon de ne pas avoir publié depuis plus d'une semaine mais le semestre est décidément long ; encore un examen écrit et un devoir à rendre, je tiens le bon bout le bon bout ! Au séminaire, tout est un peu différent puisqu'il n'y a plus de rendez-vous communautaires officiels, chacun prend donc le temps de prier et de réviser à son rythme ; ce qui me réussit plutôt bien jusqu'à présent. Si certains sont déjà partis, à l'heure où j'écris, d'autres devront encore attendre samedi avant de prononcer la célèbre phrase que chacun aime s'entendre dire depuis quelques jours : "I'm done !".
En attendant, une légère excitation reste palpable dans la maison : on tient la chambre, plongé dans ses livres et ses notes personnelles, mais le soir, vers 21h, nous nous retrouvons pour partager une part de pizza ou une glace, sorte de pose dans les révisions, en regardant des films dont tout le monde pourrait qualifier le genre de "débile", mais "It's fine !" puisque ça détend. Nous prenons le temps de parler, surtout pas du travail mais de foot - enfin pas tous, faut-il encore comprendre -, de films ou encore du spectacle de Noël, The Christmas show, qui aura vraiment marqué nos esprits.

La coutume dans tous les séminaires veut qu'à chaque fin d'année, certains, en principe les nouveaux venus fassent montre de leurs talents de comédien, d'imitateur, ou de saltimbanque pour amuser la communauté, ainsi que celles et ceux qui la servent. Si nous ne nous lassons pas d'en parler, c'est précisément que tout le monde à dit que le cru 2009 était bon - Ah oui !"- et que, par nos imitations, nous avions placé la barre assez haut. Ce fut un vrai moment de détente ; assurément une occasion de dire ce que l'on ne dit pas ou que l'on
ose pas dire en temps ordinaire - "Ach ! Ja, eine Katharsis ! - oui oui" -. Et si la mise au point du spectacle aura pris du temps, au bout de toutes nos tergiversations nous sommes parvenu à rire des uns et des autres - des formateurs en fait - sans que ne cela ne paraisse les heurter - ce qui est préférable ! -.
L'idée général était de décrire une réunion d'anciens du Theological College qui aurait lieu en 2029 en nous demandant bien-sûr ce qu'il adviendrait des membres de la communauté : le Supérieur, d'autres formateurs - le Père qui souhaitait avoir un cochon domestique - mais aussi les séminaristes, le plus studieux et avisé d'entre ayant été pressenti pour devenir évêque du quartier dans lequel nous habitons. Notre show fut précédé d'une petite séance musicale durant laquelle, votre serviteur a pu donner de la voix.
Voici enfin en image quelques extraits de notre spectacle de fin d'année :



Une imitation du Père supérieur, Father Blanchette et une imitation de Father Slovikowski, je laisse apprécier l'ambiance de la salle.


En première partie, les chansonniers : deux irlandais et un français pour une chanson de montagnard accompagnée à la cornemuse (Uilleann Pipe). Précision : je n'ai pris connaissance des paroles de la chanson qu'au moment de la chanter (...) de toute façon, dans les
Hauts-de-Seine, il n'y a pas de montagne...
samedi 5 décembre 2009
En avent...

Oui, il apparaît en ce moment que je n'écris pas beaucoup et que je me complais dans le fait de procéder à la confection de phrases compliquées. En fait, même si certains pourraient encore avoir du mal à le croire, il apparaît que je m'adonne à cette activité si pénible et ô combien gratifiante qu'est le travail. En ce moment chaque devoir, chaque examen à préparer est une véritable gestation intellectuelle. - c'est l'avent -.
De fait, au Theological College, en plus de travailler, tout le monde se prépare à Noël. Demain soir, une soirée spirituelle avec la Schola du séminaire, dont votre serviteur fait partie et qui interprétera ses plus beaux cantiques de Noël, entrecoupés pas des lectures et des méditations. Nous ne sommes pas franchement au point mais le coeur y sera (Non ici non plus pas de jeux de mots, il faut toujours et encore rester sérieux).
Tant d'autres préparatifs ! Aujourd'hui, les nouveaux, dont je fait également parti ont pris la peine de décorer le séminaire à grand renfort d'échelles et autres guirlandes de Noël. La semaine prochaine aura lieu le traditionnel spectacle de Noël du séminaire, sorte de comédie dramatique au style planétaire puisque, quelque soit le séminaire, on pastiche les autres, formateurs et séminaristes. Cependant, il est vrai que dans certains séminaires, l'on préfère mettre en scène une pièce de Racine ou de Molière voire de Shakespeare mais ici, c'est la loi de la caricature qui dominera.
A vrai dire, contrairement aux pratiques gauloises, les dialogues sont écris à l'avance et soumis à l'un des Pères du séminaire. Je n'ai donc plus grand chose à dire à ce sujet. et je préfère vous faire découvrir un lieu du séminaire que certains se félicitent d'avoir aménagé mais dont d'autres voudraient voire l'accès verrouillé à jamais, la salle de détente du quatrième étage du Séminaire. Tous les ans, cet endroit est affublé de divers ornements et autres fanfreluche pour, parrait-il la plus grande joie de tous ; enfin tous ceux souhaitent retrouver au séminaire un peu de cette ambiance familiale de Noël. Dans quelques jours viendront les chants et les films. Enjoy !

Il s'agirait maintenant que ces décorations deviennent celle de notre véritable intérieur, qu'elle
nous disposent à méditer sur l'avénement du Christ mais dans nos coeur...
lundi 30 novembre 2009
A way-out for relaxation
Some weeks should last longer than others. What a relief ! After those two months spent working one so many subjects and dealing with a large number of administrative issues, came finally the opportunity to get out from Washington DC for a six-days vacation in Georgia. Even if the weather was not always as sunny as we would have expected - dear november ! - the heat was somewhere else : so many nice encounters.
This was my first day out of DC but also my fist Thanksgiving - in a both-irish-and-italian family - and my first ordination in the US - a deacon from the diocese of Savannah ordained last saturday - : a contact with the true life, in a region of the US known for it's cotton fields, it's sweets and for it's shrimps, the Old South.
What a switch ! There, people do smile when they cross you one the street, they do take time to exchange a few words, to know for example where you are coming from, and for most, waitress call you "Honey !" - nothing awkward for a seminarian since it is a simple mark of american south business affection -. May God bless everyone I have met !

A few pictures, my hosts, the O'keefes, Augusta their home-town, Alleluia !, their community,Savannah and it's gardens, the see, fudges,

samedi 21 novembre 2009

"The First Thanksgiving", painting by Jean Leon Gerome Ferris (1863–1930)

Aujourd'hui, pas de synthèse, de dissertation ou encore d'homélie mais simplementquelques nouvelles. Nous arrivons à la fin du semestre, quelques travaux sont à rendre, d'autre sont à finir et voici que, bizarrement, se profile devant nous une semaine de vacance. La chose est étonnante puisque, en rentrant, deux dernières semaines de cours et une semaine d'examen suffiront à achever notre semestre. Mais cette semaine n'est pas n'importe laquelle. Ici, tout le monde se prépare un peu à Noël bien-sûr mais de façon plus éminente encore, à Thanksgiving.
Cette semaine, nous allons donc célébrer une fête nationale qui, comme son nom l'indique est destinée à rendre grâce, pour la nourriture que cette terre donne à ses habitants. L'histoire raconte qu'un natif, servant d'interprète dans une colonie d'immigrants anglais aurait enseigné à ses maîtres comment cultiver la terre du nouveau monde afin que ceux-ci pussent passer leur premier hivers. En remerciement pour une toute première récolte - 1621 - , importante au point de pouvoir assurer la substance de la colonie entière, ces pèlerins décidèrent, à la manière anglaise de célébrer chaque année l'abondance de la moisson. Même si d'autres récits existent, l'imaginaire fédéral républicain transmet majoritairement celui-ci, et chaque famille de se réunir le quatrième jeudi du mois de novembre, autour d'une dinde accompagnée de maïs et encore d'autres plats que j'ai plus au moins hâte de découvrir.
Rendre grâce pour la nourriture reçue est une chose mais rendre grâce pour la nourriture reçue sur le continent américain en est une autre. Non, rien à dire de la nourriture servie au Theological College mais ailleurs ... c'est un peu le vide. Certes, sur cette terre, les aliments sont bien présents et présents en abondance, cependant, comment les combiner ! Par exemple, certains ici s'endorment paisiblement après avoir "consommé" une banane surmontée d'une pointe de beurre de cacahuète, d'autres encore ne voient pas d'inconvénient à ce que leur soupe vienne après leur gâteau au chocolat, d'autres enfin, remplacent aisément leur verre d'eau voire leur verre soda par un capuccino - c'est du moins ce qu'affiche l'étiquette au dessus de la machine qui les sert - !!

Ils y a quelques jours, le cuisinier du séminaire est venu s'assoir à coté de moi pour prendre son déjeuner. Après avoir fait connaissance, celui-ci en vient à me demander
ce que, en tant que français, je pense de la nourriture servie au Theological College, c'est-à-dire, de la nourriture que lui même prépare. (...) Honnêtement, pas grand chose à dire si ce n'est que c'est équilibré, bien calibrer et que la plupart du temps, on a envie de se resservir. Puis il ajoute : "Tu veux être prêtre, right ? - Oui - Dans ce cas, tu dois aimer les gens, tous les gens" (En y repensant, je devais faire ma tête des mauvais jours pour qu'il m'interpelle de la sorte). Il reprend : "Tu vois, je crois que Dieu à un plan pour chacun de nous, une mission que chacun doit accomplir pour afin d'être heureux. Mon rôle ici est de faire la cuisine pour chacun, de veiller à ce que tout le monde soit en bonne santé ; par ailleurs, je crois que Jésus nous a seulement laissé deux commandements, ceux-ci résument toutes la bible, tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et ton prochain comme toi-même. C'est de cette manière que le Christ offre à tous le Salut, il n'y a que cela à faire". De fait, ce cuisinier est protestant mais s'il aime Dieu et son prochain aussi bien qu'il cuisine alors il ne doit pas être très loin du Royaume. Oui, par ailleurs, il est indien (d'Inde), rien d'étonnant à ce qu'il possède une certaine habileté à combiner les aliments. Cette échange lui aura valu une tranche de Comté et un morceau de fromage charolais arrivés par courrier.
Je crois être le seul à recevoir du fromage par la poste et je pense passer pour un dégénérer lorsque la tête haute, je traverse le séminaire avec mon plateau ; d'aucun à même dénoncé l'inutilité du fromage français posté ; oui c'est bien connu : l'Amérique est l'autre pays du fromage", on en trouve partout. Dans cette histoire je possède un allier, un séminariste américain, ancien cuisinier de son état et qui, cela ne s'invente pas, aime la tête de veau ! Il prétend qu'ici la plupart ont "un palais sous-éduqué d'adolescent de 14 ans" (...). Ce fromage, il l'apprécie.

En finissant ma conversation avec le cuisinier, il me demande ce qui me ferait plaisir. Cet homme n'est décidément pas loin du Royaume alors je lui réponds : "Il faudrait plus de desserts !". Après avoir échangé un signe de la tête et avoir convenu tous les deux des méfaits du gras et de l'excès de sucre, il me dit "God bless you !". Le lendemain midi ...

C'est vraiment Thanksgiving, ce fraisier doit au moins faire 6 inches (15 cm) de haut.
Le fait est que je me demande pourquoi je n'ai pas fait ça plus tôt, une petite visite guidée du séminaire.
Voici donc à quoi ressemble le séminaire de Washington DC, le Theological College, séminaire national des Etats-Unis. Ne faite pas attention au léger désordre dans la chambre, ni au vide dans le couloir car, lorsque la fin de la récollection a sonné, le séminariste à plutôt tendance à sortir.

Nos lieux de vie
mardi 10 novembre 2009
Saint Thomas d'Aquin, patron des étudiant et des universités.

Les études suivies me permettent assurément de me rendre compte de la différence intellectuelle qui sépare la culture française, son sens de la dialectique et de la théorie, et la culture anglo-saxone, et je dirait américaine, empiriste et finalement assez casuiste quei décidément à tendance à me cuire.
Aujourd'hui, en cours de bioéthique, nous avons assisté à un débat au sujet d'une décision de la coure suprême américaine (1973) qui a engendré de facto un début de législation nationale en matière d'avortement. Cette décision de la coure, prise à la suite d'une plainte déposée par une jeune femme souhaitant avorter dans son état- Mrs Roe - permet aujourd'hui à chaque personne de disposer de son corps et de tout ce qu'il fabrique au nom du droit à la vie privée - right to privacy - . Depuis cette plainte, aucun état américain ne peut donc plus imposer à ses citoyens de quelconque interdiction en matière d'avortement, ne légiférant que sur la durée maximum légale pour avorter.

En discutant avec mes collègue séminaristes, je m'aperçois que le sujet est épineux. Certes, la question de l 'avortement est sensible et ce, probablement dans tous les pays mais ici, la passion engendrée par le sujet lui-même est encore démultipliée par la précarité constitutionnelle de la loi qui l'encadre. En fait, la législation en matière d'IVG reposant sur une jurisprudence, rien n'indique que demain, après une autre plainte, cette décision ne puisse pas être annulée. C'est ainsi que des parlementaires ont souhaité, précisément voter un corpus législatif se basant sur le jugement Roe, un cadre en fait défendu sous le nom de FOCA, (Freedom of Choice Act) qui donnerait à toutes les femmes américaines le choix d'une date éventuelle d'avortement, à presque n'importe quel stade de leur grossesse ; on appelle ces parlementaires les "pro-choice" - à la différence des pro-life -. Mais leur courant attise les conflit aux sein du parlement. Ce n'est pas tant la question de la vie privée qui fait polémique que celle de la mise en oeuvre d'une loi dont le but serait, en somme, de garantir tout bonnement "un droit de choisir". Rien n'est gagné pour les pro-choice.
Depuis 1973, toute femme peu avorter et il revient aux différents états de définir un délai limite au delà duquel il n'est plus possible d'avorter mais c'est précisément le définition de ce délai qui pose problème. En France, le délai de 28 semaines repose toute ou partie sur un critère biologique, ici, à ma grande surprise, on n'hésitent pas, en cours de bioéthique, à prendre jusqu'en considération la question de l'âme et la date à laquelle celle-ci habite le fœtus pour trancher cette question ! "A partir de quelle moment peut-on dire que l'âme réside à l'intérieure du fœtus ?" ou bien "Que ce passe t-il dans le cas de jumeaux, deux âme sau même instant et au même endroit ? - Non c'est impossible !" C'est à peine si l'on évoque pas Saint Thomas qui jugeait que l'on pouvait parler d'âme chez l'enfant dès lors que la mère ressent le bébé gigoter dans son ventre...

En fait, beaucoup ici résonnent à la manière même de Saint Thomas d'Aquin - ou plutôt celle d'une époque ? -, imaginant des cas, raisonnant par l'absurde sur des données issues de l'expérience pour enfin aboutir à des résultats dont chacun est sûr. On cherche ainsi à décrire le réel, sans bavure, de façon à ce que tout le monde puisse s'entendre sur un résultat, sur the résultat qui soit simple expression des lois de la nature voire "des droits humains naturels". C'est ainsi qu'une affaire judiciaire isolée comme celle de 1973 peut devenir le cas modèle, le paradigme de tous les autres cas possibles, en l'espèce, ceux d'avortement, et l'étude d'un cas pour certains suffit à résoudre "simplement " tous les autres. Ainsi même si la question est grave, la méthode casuistique et ses principes peuvent prévaloir sur toute autre approche.

Grosse fatigue...

Pour le moins et à mon sens gaulois, ce contexte doit faire que tout le monde réfléchit beaucoup, et beaucoup trop peut-être. Car en plus d'être fatiguant, l'empiriste adepte de Saint Thomas doit finir lui-même par être fatigué de sans cesse avoir à réfléchir au sujet de X et de son lien avec Y, éventuellement, lorsque, pour une raison que l'on ignore, Z à disparu. Et il doit lui falloir une très grande mémoire pour encore emmagasiner tous ces résultats et vivre sans ne plus jamais avoir à les retrouver - Les USA, le pays où l'ordinateur s'est développé - .
J'admire un peu toute cette dichotomie. Car en fait tout fini par se trouver et retrouver facilement, tout le monde peut à sa manière participer à cette entreprise de construction intellectuelle et chacun est reconnu comme acteur pouvant infléchir le sens commun sur un sujet donné. Mais, je persiste à raisonner à la française avec la douceur de nos clefs de lectures et de nos concepts, avec la franchise de notre sens commun pour l'interprétation, une mécanique plus céleste et moins fatigante, que Saint Thomas, s'il revenait aujourd'hui ne dénigrerait sans doute pas.


Un exemple de réflexion proprement empirique et, d'époque.
dimanche 8 novembre 2009


Aujourd'hui après la messe, mon curé m'a invité à rejoindre le groupe de catéchisme pour enfant. Je me suis dit que ce serait une expérience qui me changerait des personnes que je rencontre et que je côtoie régulièrement : un peu de douceur et de simplicité ne font pas de mal lorsqu'on est tous les jours de sa semaine confronté avec des question du genre : Selon quelles assertion ce manuscrit du VIème siècle utilise t-il la notion de "scrutins pré-baptismaux"? Ce n'est pas que les études m'agacent mais, il y a des moments de tiédeur, où l'on a l'impression que tout ce qu'on a appris durant sa semaine, simplement, ne répond pas à la question du Chrétien avant de se coucher : Ai-je pu aujourd'hui donner un peu de ma vie à ceux qui m'entourent et - pourquoi pas - à l'Eglise ? J'avais entendu un professeur en France dire que si, dans le domaine intellectuel, nous avons l'impression de semer à tous vents sans vraiment comprendre en quoi cela encourage notre réponse à Dieu, ce n'est qu'une question de temps, pour qu'il nous soit donner de contempler en nous toutes ces belles "connaissances" merveilleusement bien ordonnées, donnant sens à notre vie, à notre action. Donc j'attends. Le caté pour enfant fait justement parti de ces moments qui nous donnent à repenser notre foi en des termes simples et vrais.

Je me demande encore qui était vraiment le professeur. Nous étions six : deux séminaristes, deux religieuses et deux enfants. Après une petite évocation de la séance passée - leur première confession -, nous avons évoqués avec eux les sept sacrements. La jeune soeur leur à d'abord fait mimer un à un les sacrements, enfin ceux qu'ils devaient connaître (baptême, eucharistie, confession). Nous nous sommes chargé de mimer les autres. Il est toujours amusant de voir un garçon de huit ans s'agacer à l'idée du mariage, pour entendre aussitôt une fillette du même âge lui répondre en substance qu'en devenant grand, cette idée le réjouira.
Voilà bien un échange qui nous donne à méditer ! Mais comment ? Pour cela, savoir dépasser un constat primaire style : "Oh c'est mignon !" et la froide analyse socio-culturelle et freudienne, pour entendre et comprendre au delà. C'est vrai que c'est mignon, mais deux personnes qui parlent spontanément de leur bonheur et celui des autres - un sujet es plus fondamental - demande un instant d'arrêt. Ce qui nous fait réagir avec un gentil "C'est mignon !" se situe au fond, tout au fond de nous et n'est même pas lié à de grandes connaissances mais, comme un instinct, doit nous enjoindre à adopter la même attitude face à l'urgence de choisir avec la même fraicheur, ce bonheur qui nous pend au nez.
vendredi 6 novembre 2009
for those who would have no idea of what an Oktoberfest is like, they will find here a bunch of very interesting pictures. Tonight, we had a nice animated german party. Actually, everything was german but the songs and the games. This party was supposed to happen in october but for several reasons, we only celebrated it tonight : a very american way to enjoy the fall time.
I must say that a american seminarian sings much loader than a french one, after the same number of beers. The main animation was actually the black-jack contest whom's winners received cash prizes ; even some members of the Faculty did participate. While many were playing, others stood outside, singing traditional irish songs.




Une chanson sur la terrasse, sorry it's pretty dark.
For more than 130 years, this church has stood in the shadow of the Capitol Dome, at the top of the Hill. Before there were buildings to house the Supreme Court, the Library of Congress or even offices for America's elected representatives, there were two institutions that stood side by side on Capitol Hill - the United States Capitol and St. Joseph's Church.
après déjà deux mois et demi passés au séminaire, me voici affecté dans une paroisse pour mieux faire connaissance avec la population catholique américaine. Dans ce cadre, je participerai bien sûr à la messe dominicale mais aussi à l'animation d'un groupe de formation des catéchumènes et de ceux qui reviennent à la foi - ceux que l'on a pris l'habitude de qualifier chez nous du beau nom de "recommençants" -. Saint Joseph est vraiment faite pour le touriste qui sommeil derrière le séminariste que je suis puisqu'elle est située à deux pas du Capitole comme son l'indique, c'est-à-dire non loin du Mall, des musées, bref de ce que l'on pourrait appeler l'Agora de Washington. Les dimanches ensoleillés, je pourrai donc me détendre après le service de la messe.


Saint Joseph semble être une paroisse très ancienne pour le nouveau continent et aussi, parmi les autres paroisses de Washington, puisqu'elle a 130 ans - évidemment, tout Européen sourit en lisant une phrase de ce genre -. Il est facile de s'y rendre depuis la gare de Union Station, une dizaine de minutes à pieds. Sa caractéristique essentielle est, je crois, d'être situé près du Congrès, ce qui lui vaut un afflux massif de parlementaires et d'autres lobbyistes aux heures de midi, durant la semaine. Le dimanche trois messes successives sont célébrées, la matinée semble être aussi consacrée à la transmission de la foi aux enfants, où les niveaux sont conviés à tour de rôle de dimanche en dimanche pour participer à leur séance de "caté".
Durant la semaine, le jeudi, à lieu la séance de caté pour adultes à l'animation de laquelle je vais participer. Le groupe n'est, je crois, pas très grand et il me faudra faire régulièrement des enseignement - mais oui, et en anglais, évidement - sur différents aspects du dogme, comme diraient certains. Jeudi prochain, nous parlerons de Dieu le Père, de la Révélation et des écritures, ce qui me gêne beaucoup en fait car la séance ne dure qu'une heure et demi !
Aussi, je profiterai de cette expérience pour découvrir des méthode d'annonce de la foi chrétienne et, comment on la redit à ceux qui l'ont déjà découverte ; une démarche qui ira de paire avec le cours que je suis ce semestre sur les sacrements de l'initiation.
vendredi 30 octobre 2009
Le bateau-pirate franco-américain
Ce soir, avant tout le monde, nous avons fêté Halloween au Séminaire. Notre séance cinématographique hebdomadaire a donc été enrichie d'un concours de sculpture de citrouille - "Pumpkin Carving" -. Evidemment pour un français, la sculpture de citrouille est une curieuse activité mais ici certains font cela depuis leur plus tendre enfance. Moment nostalgique donc durant lequel chacun a pu tenté de devenir M. Pumpkin.
A la fin, un des Pères du conseil, accompagné du délégué de la communauté est venu juger de la meilleure réalisation. Eh bien, une citrouille franco-américaine a remporter la seconde place. Il faut dire que le gagnant avait passé deux bonnes heures sur sa citrouille, et que le résultat vaut son pesant de graine de citrouille - Je vous laisse voir la photo ci-dessous -. Tom et moi avions utilisé un canevas issu d'un magazine spécial Halloween permettant de représenter un bateau-pirate, je vous laisse apprécier la précision de la sculpture.


Le film de cette semaine était l'un des nombreux Dracula. Leurs Draculas ont tous un accent roumain, genre Carpates pour faire mystérieux. Celui-ci était une comédie donc pas de frisson. En revanche, pour terminé la soirée, certains d'entre nous se sont rendus dans une maison dite "hantée" que des lycéens avaient eu l'heureuse mission de peupler de monstres en tous genres pour la plus grande peur des petits et des grands ; l'attraction avait même attiré une dame de 80 ans, que ces jeunes gens ont dû arrêtée à mi-parcours.

Aujourd'hui, votre serviteur à fait sa première apparition en tant que chantre pou la messe avec laudes incorporées de 7h50. Cela s'est déroulé comme un début : stressé. Mais j'ai eu des compliments - c'est chouette les compliments : "Hey JayBee, you did a nice job !" -. Ce Week-End, je ferai aussi ma première apparition dans une paroisse...
dimanche 25 octobre 2009


La visite du dimanche après-midi, l'instant tendresse d'une semaine bien chargée

samedi 24 octobre 2009

Le sanctuaire national marial de l'Immaculé Conception sur le Campus de CUA en face du Theological College, dont la dédicace à eu lieu en 1959 et qui se compose de 70 chapelles.


Après deux mois, passés à Washington et à quelques jours d'Halloween, il semble claire que je ne peux ignorer ni même dépasser cette fameuse différence culturelle : appartenir à la civilisation occidentale ne fait pas tout, je reste un Frenchy au milieu d'une bande de Yankees. Cependant, je dois dire que ce qu'il y a de passionnant, c'est de comprendre un peu mieux jour après jour que nous nous destinons tous à la même vie, une vie de service et d'amour de l'Eglise.
En sommes, je suis avec eux pour la même chose, devenir prêtre de l'Eglise de Dieu, ce qui n'est pas sans me réjouir ni même m'émouvoir. Je suis français - je dirais "fier de l'être" -, ils sont américains - et fiers de l'être - mais ce qui est fou, c'est que nous suivons les mêmes cours, nous apprenons les même choses, et sommes confrontés aux mêmes obstacles intellectuels et spirituels tout au long de notre formation parce que nous partageons le même objectif. Il nous faut, ne pas passer notre temps à refaire l'Eglise autour d'un coca et d'un donut, mais prendre sur nous tout ce qui, dans notre formation, et dans notre rapport à l'Eglise, dans notre expériences quotidienne pourrait être sujet à contrariété. Nous sommes traversés des même questionnements : questions de bioéthiques et de société, célibat, comment vivre le service humble et libre de la Vérité et d'autres questions encore - "Vais-je être utile et à quoi ?" -. Au passage, discutant avec un enseignant au sujet d'un devoir que nous devons lui remettre prochainement, ce dernier me demande si je reste - aux USA comme prêtre - auquel cas, cela constituerait pour moi un bon exercice que de rédiger mon travail en anglais. Pour le moment, j'écris en français !

En outre, cette similitude stimule, augmente et enrichie ma foi. En changeant d'Eglise locale, je suis soumis à une autre stratégie d'annonce de l'évangile, un autre langage en fait. Ce langage peut être parfois déstabilisant. Par exemple, les prêtres ici introduisent presque systématiquement leurs sermons par une anecdote qui les concerne. En France, on dira, oui, c'est un vieux truc de prêtre pour attirer l'attention voire la sympathie des gens, cela permet que la très assidue Mme Michue ne s'endorme pas sur le pommeau de sa canne. Eh bien ici, aussi nous avons Ms Jones, mais le but est un peu différent : Il convient toujours que l'histoire racontée puisse être celle de tous et, que par là-même, le prêtre s'applique en direct et à lui-même les principes moraux et spirituels que l'Evangile du jour contient. Il doit être de rigueur que le prêtre se prenne pour exemple en matière spirituel.
Tout de même. Aujourd'hui, un prêtre formateur - candidat à être formateur en fait - à commencé son homélie en disant, "Vous le savez, j'ai beaucoup d'obsessions. Ces derniers temps, mon obsession était de posséder au séminaire un cochon ("a pet-pig"). Oui en effet, c'est la mode, ici, les gens ont des cochons domestiques - je ne vous cache pas que ce prêtre aura droit à une bonne caricature séminaristique au spectacle de Noël ; croyez-le ou non, il y a des fermes dans les environs - . Cette frasque était simplement destinée à introduire notre assemblée au thème de l'obsession. L'obsession n'est en effet pas toujours mauvaise, lorsque par exemple elle est appliquée à l'annonce de l'Evangile chez des sujet notablement perméables - cf. Lc 13, 1-9, l'évangile de ce jour -.
Ce changement de culture me stimule et m'éveillera, je l'espère, au choix d'une plus grande confiance en Jésus-Christ.


La sortie du samedi matin
lundi 19 octobre 2009

Pour vous dire la chance que j'ai d'être là où l'on m'a envoyé pour cette année, voici une vidéo made in CUA (Catholic University of America) qui nous présente la Fac mais nous dit aussi le dynamisme qu'elle souhaite transmettre à ses étudiants comme à ceux souhaitant s'y inscrire.
Le modèle de la Fac américaine est bien connu mais il peut être intéressant de voir comment il se décline en version catholique, nous dirions "chrétienne". Ceci est bien sûr une vitrine, je tâcherais dans les mois qui viennent de faire comprendre ce qu'il y a derrière.

dimanche 18 octobre 2009


Super-Chicken - Le fait qu'Obama ait autorisé les poulets génétiquement modifiés ne change pas ma façon d'étudier ni de prier. (Pour mieux comprendre lire la suite)

Comment trouver son bien-être dans l'agitation ? Comment croire que l'on peut être heureux si l'on ne contemple que sa petite personne en train de vaquer à ses occupations de la semaine. Il semble que même si tout le monde en ce moment affirme être en plein partiels de mi-semestre, tout le monde ici reste en fait appelé à servir Dieu dans la contemplation personnelle de sa Parole et la prière des heures, l'eucharistie. Mais voilà, comment effectivement concilier l'étude avec le stress qu'elle peut engendrer et la contemplation ? Comment faire pour que ces deux versants puissent coexister lorsque l'on sait que tout apprenti prêtre doit encore forger sa relation aux autres, comme on dit ?
Tout formateur de prêtre, en lisant ces premières lignes répondrait sans doute que tout ceci est une question d'équilibre, que c'est à chacun de veiller personnellement à cet équilibre, avec aussi l'aide d'un directeur spirituel. Le séminariste que je suis ajouterait alors une question, pardon mais qu'est-ce qui est venu en premier : L'oeuf ou la poule ? Oui oui, est-ce à moi, par l'étude, de rechercher la prière et la contemplation ou bien est-ce l'étude qui par la matière qu'elle contient - philosophie, théologie, étude biblique, spiritualité - m'amène naturellement à la foi et donc le plus souvent à la prière ?
Le séminariste un peu chevronné répondrait à son tour que c'est un cercle vertueux, que dans la pratique, étude et prière se répondent et s'appellent mutuellement, un autre ajouterait, en citant Saint Anselm : Je crois pour comprendre et je comprends pour croire. Imparable ! Pourtant, je reste sans réponse : par où cela commence t-il ? Je veux dire que ce cercle à bien dû commencé à tourner un jour dans nos têtes et, je l'espère, nos coeurs pour que nous soyons aujourd'hui capable de faire un tel constat. Qui a donné l'impulsion première ?
En fait, la question suivante serait donc : Mais qui a imaginé cette poule qui est capable de pondre un oeuf qui un jour donnera une poule ? Plus sérieusement, qu'est-ce qui pousse à croire et à prier en vue d'étudier et inversement, qu'est-ce qui pousse à étudier en vue de la prière. Pratiquement, chacun sait il y a un décalage entre prière et étude, que bien souvent, les deux ne s'enchaînent pas si bien que cela même si, de façon général, la machine tourne et tourne plutôt bien, d'ailleurs. Quelle est la raison pour laquelle tout ceci perdure, et ce malgré les doutes, les désespoirs, les exagérations et les folies du temps qui nous influencent ?
L'ours matheux qui écrit dit qu'il ne sait pas, qu'il ne sait rien et que de toute façon, il n'y comprend rien. Car il s'agirait en nous de trouver quelque chose dont assurément nous n'avons pas conscience habituellement mais qui pourtant nous stimule et crée naturellement en nous les conditions pour que ces désirs d'étude et de prière prennent place en nous en se succédant aussi bien. Une réalité qui est au delà du temps et de l'espace - puisque même à Washington, elle agit encore ! -; un autre mais qui me comprend et qui doit bien me connaître.
mardi 13 octobre 2009
mardi 6 octobre 2009

Apprendre à communiquer !
Etant arrivé depuis plus d'un mois, certains me demandent : "Et les américains, ils sont comment ?". Je dois avouer que j'ai du mal à répondre quoi que ce soit en ce moment, mais ce que je découvre, c'est que pour connaître une autre culture, il n'y a pas d'autre solution que de s'y mêler. C'est curieux mais pour se sentir bien dans un pays étranger, il convient avant tout de faire comme les autres. Cela ne signifie pas que l'on doive renoncer à sa propre culture, c'est impossible, mais on doit simplement comprendre ce que les autres font, pourquoi et comment ils le font pour pouvoir participer à son tour, c'est-à-dire communiquer.
En fait, tout n'est pas si simple. Si vous tentez par ailleurs de poussez plus loin votre investigation en me demandant : "T'ont-il adopté ?", je répondrais simplement que c'est plutôt moi qui les adopte ! Ce n'est pas l'ours qui parle - bien que parfois ... -, mais tout part de la simple constatation que l'on communique aussi au repérant ce qui, dans une attitude, une expression ou un geste fait sens pour l'autre. Quand je dis que je les adopte, je ne parle pas simplement de chacun des séminaristes mais je parle d'adopter une manière d'agir qui leur corresponde.
Cela n'est pas une petite affaire, et l'on est tenter de croire, lorsqu'on met les pieds sur le sol américain, qu'à part ce qui peut nous tenir un peu trop à coeur - me concernant : les psaumes biens chantés et la nourriture du terroir - tout ira très bien, parce qu'après tout, ces Américains, ils sont comme nous. Eh bien non, il faut les adopter parce que le langage est différent !

Durant mes premiers jours j'étais surpris de voir comment en croisant bon nombre de séminaristes dans les couloirs, chacun d'eux me disait quelque chose du genre : "Hello, John the Bapptist, How are you ?", et moi d'imaginer qu'après un premier contact aussi franc et chaleureux, je pourrais, avec ces même personnes, nouer un autre dialogue pour, pourquoi pas, faire connaissance la fois suivante. Faux, archi faux, réflexe de galo-roamain en sortant de la douche, rien à voir avec les Américains ! Cette salutation n'était que pure politesse, rien d'autre. Si vous souhaitez de la complicité, il faut la chercher dans l'imitation, d'ailleurs lorsque l'on dit ici : "How do you do ?", il faut répondre, "How do you do ?". Selon moi, cela ne fait pas avancer d'un pouce la complicité, mais pour un Américain c'est la preuve que vous êtes bien éduqué et qu'un jour, peut-être nous aurons l'occasion ne nous retrouver dans ce même couloir à la sortie de votre douche pour, de nouveau, nous saluer.
Vraiment cette histoire d'imitation est essentielle. C'est en partageant des activité avec les uns et les autres que je trouve des amis. Un match de Foot, la chorale du séminaire, l'accueil des invités du symposium dans le cadre de l'année du prêtre ou le simple partage d'un trait d'humour, tout cela contribue à bâtir la relation, et pas le fait de parler liturgie autour d'un verre de calva dans une chambre de troisième à minuit - même si ici la liturgie arrive en number two des sujets de conversation à table, après leur Foot -. Tout est question de comportement à l'identique, de synergie, c'est comme cela que l'on se montre attentif à l'autre et que l'on est bien avec lui.

Qui suis-je ?

Ma photo
Issy-les-Moulineaux, Ile-de-France, France
Séminariste en 5ème année de formation pour le diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine, France), en insertion paroissiale à Châtillon.

La Parole de Dieu

De la lettre de Saint Paul Apôtre
aux Romains - 8, 28-30 -

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu'il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l'image de son Fils, pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères. Ceux qu'il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu'il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu'il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

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