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lundi 30 novembre 2009
A way-out for relaxation
Some weeks should last longer than others. What a relief ! After those two months spent working one so many subjects and dealing with a large number of administrative issues, came finally the opportunity to get out from Washington DC for a six-days vacation in Georgia. Even if the weather was not always as sunny as we would have expected - dear november ! - the heat was somewhere else : so many nice encounters.
This was my first day out of DC but also my fist Thanksgiving - in a both-irish-and-italian family - and my first ordination in the US - a deacon from the diocese of Savannah ordained last saturday - : a contact with the true life, in a region of the US known for it's cotton fields, it's sweets and for it's shrimps, the Old South.
What a switch ! There, people do smile when they cross you one the street, they do take time to exchange a few words, to know for example where you are coming from, and for most, waitress call you "Honey !" - nothing awkward for a seminarian since it is a simple mark of american south business affection -. May God bless everyone I have met !

A few pictures, my hosts, the O'keefes, Augusta their home-town, Alleluia !, their community,Savannah and it's gardens, the see, fudges,

samedi 21 novembre 2009

"The First Thanksgiving", painting by Jean Leon Gerome Ferris (1863–1930)

Aujourd'hui, pas de synthèse, de dissertation ou encore d'homélie mais simplementquelques nouvelles. Nous arrivons à la fin du semestre, quelques travaux sont à rendre, d'autre sont à finir et voici que, bizarrement, se profile devant nous une semaine de vacance. La chose est étonnante puisque, en rentrant, deux dernières semaines de cours et une semaine d'examen suffiront à achever notre semestre. Mais cette semaine n'est pas n'importe laquelle. Ici, tout le monde se prépare un peu à Noël bien-sûr mais de façon plus éminente encore, à Thanksgiving.
Cette semaine, nous allons donc célébrer une fête nationale qui, comme son nom l'indique est destinée à rendre grâce, pour la nourriture que cette terre donne à ses habitants. L'histoire raconte qu'un natif, servant d'interprète dans une colonie d'immigrants anglais aurait enseigné à ses maîtres comment cultiver la terre du nouveau monde afin que ceux-ci pussent passer leur premier hivers. En remerciement pour une toute première récolte - 1621 - , importante au point de pouvoir assurer la substance de la colonie entière, ces pèlerins décidèrent, à la manière anglaise de célébrer chaque année l'abondance de la moisson. Même si d'autres récits existent, l'imaginaire fédéral républicain transmet majoritairement celui-ci, et chaque famille de se réunir le quatrième jeudi du mois de novembre, autour d'une dinde accompagnée de maïs et encore d'autres plats que j'ai plus au moins hâte de découvrir.
Rendre grâce pour la nourriture reçue est une chose mais rendre grâce pour la nourriture reçue sur le continent américain en est une autre. Non, rien à dire de la nourriture servie au Theological College mais ailleurs ... c'est un peu le vide. Certes, sur cette terre, les aliments sont bien présents et présents en abondance, cependant, comment les combiner ! Par exemple, certains ici s'endorment paisiblement après avoir "consommé" une banane surmontée d'une pointe de beurre de cacahuète, d'autres encore ne voient pas d'inconvénient à ce que leur soupe vienne après leur gâteau au chocolat, d'autres enfin, remplacent aisément leur verre d'eau voire leur verre soda par un capuccino - c'est du moins ce qu'affiche l'étiquette au dessus de la machine qui les sert - !!

Ils y a quelques jours, le cuisinier du séminaire est venu s'assoir à coté de moi pour prendre son déjeuner. Après avoir fait connaissance, celui-ci en vient à me demander
ce que, en tant que français, je pense de la nourriture servie au Theological College, c'est-à-dire, de la nourriture que lui même prépare. (...) Honnêtement, pas grand chose à dire si ce n'est que c'est équilibré, bien calibrer et que la plupart du temps, on a envie de se resservir. Puis il ajoute : "Tu veux être prêtre, right ? - Oui - Dans ce cas, tu dois aimer les gens, tous les gens" (En y repensant, je devais faire ma tête des mauvais jours pour qu'il m'interpelle de la sorte). Il reprend : "Tu vois, je crois que Dieu à un plan pour chacun de nous, une mission que chacun doit accomplir pour afin d'être heureux. Mon rôle ici est de faire la cuisine pour chacun, de veiller à ce que tout le monde soit en bonne santé ; par ailleurs, je crois que Jésus nous a seulement laissé deux commandements, ceux-ci résument toutes la bible, tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et ton prochain comme toi-même. C'est de cette manière que le Christ offre à tous le Salut, il n'y a que cela à faire". De fait, ce cuisinier est protestant mais s'il aime Dieu et son prochain aussi bien qu'il cuisine alors il ne doit pas être très loin du Royaume. Oui, par ailleurs, il est indien (d'Inde), rien d'étonnant à ce qu'il possède une certaine habileté à combiner les aliments. Cette échange lui aura valu une tranche de Comté et un morceau de fromage charolais arrivés par courrier.
Je crois être le seul à recevoir du fromage par la poste et je pense passer pour un dégénérer lorsque la tête haute, je traverse le séminaire avec mon plateau ; d'aucun à même dénoncé l'inutilité du fromage français posté ; oui c'est bien connu : l'Amérique est l'autre pays du fromage", on en trouve partout. Dans cette histoire je possède un allier, un séminariste américain, ancien cuisinier de son état et qui, cela ne s'invente pas, aime la tête de veau ! Il prétend qu'ici la plupart ont "un palais sous-éduqué d'adolescent de 14 ans" (...). Ce fromage, il l'apprécie.

En finissant ma conversation avec le cuisinier, il me demande ce qui me ferait plaisir. Cet homme n'est décidément pas loin du Royaume alors je lui réponds : "Il faudrait plus de desserts !". Après avoir échangé un signe de la tête et avoir convenu tous les deux des méfaits du gras et de l'excès de sucre, il me dit "God bless you !". Le lendemain midi ...

C'est vraiment Thanksgiving, ce fraisier doit au moins faire 6 inches (15 cm) de haut.
Le fait est que je me demande pourquoi je n'ai pas fait ça plus tôt, une petite visite guidée du séminaire.
Voici donc à quoi ressemble le séminaire de Washington DC, le Theological College, séminaire national des Etats-Unis. Ne faite pas attention au léger désordre dans la chambre, ni au vide dans le couloir car, lorsque la fin de la récollection a sonné, le séminariste à plutôt tendance à sortir.

Nos lieux de vie
mardi 10 novembre 2009
Saint Thomas d'Aquin, patron des étudiant et des universités.

Les études suivies me permettent assurément de me rendre compte de la différence intellectuelle qui sépare la culture française, son sens de la dialectique et de la théorie, et la culture anglo-saxone, et je dirait américaine, empiriste et finalement assez casuiste quei décidément à tendance à me cuire.
Aujourd'hui, en cours de bioéthique, nous avons assisté à un débat au sujet d'une décision de la coure suprême américaine (1973) qui a engendré de facto un début de législation nationale en matière d'avortement. Cette décision de la coure, prise à la suite d'une plainte déposée par une jeune femme souhaitant avorter dans son état- Mrs Roe - permet aujourd'hui à chaque personne de disposer de son corps et de tout ce qu'il fabrique au nom du droit à la vie privée - right to privacy - . Depuis cette plainte, aucun état américain ne peut donc plus imposer à ses citoyens de quelconque interdiction en matière d'avortement, ne légiférant que sur la durée maximum légale pour avorter.

En discutant avec mes collègue séminaristes, je m'aperçois que le sujet est épineux. Certes, la question de l 'avortement est sensible et ce, probablement dans tous les pays mais ici, la passion engendrée par le sujet lui-même est encore démultipliée par la précarité constitutionnelle de la loi qui l'encadre. En fait, la législation en matière d'IVG reposant sur une jurisprudence, rien n'indique que demain, après une autre plainte, cette décision ne puisse pas être annulée. C'est ainsi que des parlementaires ont souhaité, précisément voter un corpus législatif se basant sur le jugement Roe, un cadre en fait défendu sous le nom de FOCA, (Freedom of Choice Act) qui donnerait à toutes les femmes américaines le choix d'une date éventuelle d'avortement, à presque n'importe quel stade de leur grossesse ; on appelle ces parlementaires les "pro-choice" - à la différence des pro-life -. Mais leur courant attise les conflit aux sein du parlement. Ce n'est pas tant la question de la vie privée qui fait polémique que celle de la mise en oeuvre d'une loi dont le but serait, en somme, de garantir tout bonnement "un droit de choisir". Rien n'est gagné pour les pro-choice.
Depuis 1973, toute femme peu avorter et il revient aux différents états de définir un délai limite au delà duquel il n'est plus possible d'avorter mais c'est précisément le définition de ce délai qui pose problème. En France, le délai de 28 semaines repose toute ou partie sur un critère biologique, ici, à ma grande surprise, on n'hésitent pas, en cours de bioéthique, à prendre jusqu'en considération la question de l'âme et la date à laquelle celle-ci habite le fœtus pour trancher cette question ! "A partir de quelle moment peut-on dire que l'âme réside à l'intérieure du fœtus ?" ou bien "Que ce passe t-il dans le cas de jumeaux, deux âme sau même instant et au même endroit ? - Non c'est impossible !" C'est à peine si l'on évoque pas Saint Thomas qui jugeait que l'on pouvait parler d'âme chez l'enfant dès lors que la mère ressent le bébé gigoter dans son ventre...

En fait, beaucoup ici résonnent à la manière même de Saint Thomas d'Aquin - ou plutôt celle d'une époque ? -, imaginant des cas, raisonnant par l'absurde sur des données issues de l'expérience pour enfin aboutir à des résultats dont chacun est sûr. On cherche ainsi à décrire le réel, sans bavure, de façon à ce que tout le monde puisse s'entendre sur un résultat, sur the résultat qui soit simple expression des lois de la nature voire "des droits humains naturels". C'est ainsi qu'une affaire judiciaire isolée comme celle de 1973 peut devenir le cas modèle, le paradigme de tous les autres cas possibles, en l'espèce, ceux d'avortement, et l'étude d'un cas pour certains suffit à résoudre "simplement " tous les autres. Ainsi même si la question est grave, la méthode casuistique et ses principes peuvent prévaloir sur toute autre approche.

Grosse fatigue...

Pour le moins et à mon sens gaulois, ce contexte doit faire que tout le monde réfléchit beaucoup, et beaucoup trop peut-être. Car en plus d'être fatiguant, l'empiriste adepte de Saint Thomas doit finir lui-même par être fatigué de sans cesse avoir à réfléchir au sujet de X et de son lien avec Y, éventuellement, lorsque, pour une raison que l'on ignore, Z à disparu. Et il doit lui falloir une très grande mémoire pour encore emmagasiner tous ces résultats et vivre sans ne plus jamais avoir à les retrouver - Les USA, le pays où l'ordinateur s'est développé - .
J'admire un peu toute cette dichotomie. Car en fait tout fini par se trouver et retrouver facilement, tout le monde peut à sa manière participer à cette entreprise de construction intellectuelle et chacun est reconnu comme acteur pouvant infléchir le sens commun sur un sujet donné. Mais, je persiste à raisonner à la française avec la douceur de nos clefs de lectures et de nos concepts, avec la franchise de notre sens commun pour l'interprétation, une mécanique plus céleste et moins fatigante, que Saint Thomas, s'il revenait aujourd'hui ne dénigrerait sans doute pas.


Un exemple de réflexion proprement empirique et, d'époque.
dimanche 8 novembre 2009


Aujourd'hui après la messe, mon curé m'a invité à rejoindre le groupe de catéchisme pour enfant. Je me suis dit que ce serait une expérience qui me changerait des personnes que je rencontre et que je côtoie régulièrement : un peu de douceur et de simplicité ne font pas de mal lorsqu'on est tous les jours de sa semaine confronté avec des question du genre : Selon quelles assertion ce manuscrit du VIème siècle utilise t-il la notion de "scrutins pré-baptismaux"? Ce n'est pas que les études m'agacent mais, il y a des moments de tiédeur, où l'on a l'impression que tout ce qu'on a appris durant sa semaine, simplement, ne répond pas à la question du Chrétien avant de se coucher : Ai-je pu aujourd'hui donner un peu de ma vie à ceux qui m'entourent et - pourquoi pas - à l'Eglise ? J'avais entendu un professeur en France dire que si, dans le domaine intellectuel, nous avons l'impression de semer à tous vents sans vraiment comprendre en quoi cela encourage notre réponse à Dieu, ce n'est qu'une question de temps, pour qu'il nous soit donner de contempler en nous toutes ces belles "connaissances" merveilleusement bien ordonnées, donnant sens à notre vie, à notre action. Donc j'attends. Le caté pour enfant fait justement parti de ces moments qui nous donnent à repenser notre foi en des termes simples et vrais.

Je me demande encore qui était vraiment le professeur. Nous étions six : deux séminaristes, deux religieuses et deux enfants. Après une petite évocation de la séance passée - leur première confession -, nous avons évoqués avec eux les sept sacrements. La jeune soeur leur à d'abord fait mimer un à un les sacrements, enfin ceux qu'ils devaient connaître (baptême, eucharistie, confession). Nous nous sommes chargé de mimer les autres. Il est toujours amusant de voir un garçon de huit ans s'agacer à l'idée du mariage, pour entendre aussitôt une fillette du même âge lui répondre en substance qu'en devenant grand, cette idée le réjouira.
Voilà bien un échange qui nous donne à méditer ! Mais comment ? Pour cela, savoir dépasser un constat primaire style : "Oh c'est mignon !" et la froide analyse socio-culturelle et freudienne, pour entendre et comprendre au delà. C'est vrai que c'est mignon, mais deux personnes qui parlent spontanément de leur bonheur et celui des autres - un sujet es plus fondamental - demande un instant d'arrêt. Ce qui nous fait réagir avec un gentil "C'est mignon !" se situe au fond, tout au fond de nous et n'est même pas lié à de grandes connaissances mais, comme un instinct, doit nous enjoindre à adopter la même attitude face à l'urgence de choisir avec la même fraicheur, ce bonheur qui nous pend au nez.
vendredi 6 novembre 2009
for those who would have no idea of what an Oktoberfest is like, they will find here a bunch of very interesting pictures. Tonight, we had a nice animated german party. Actually, everything was german but the songs and the games. This party was supposed to happen in october but for several reasons, we only celebrated it tonight : a very american way to enjoy the fall time.
I must say that a american seminarian sings much loader than a french one, after the same number of beers. The main animation was actually the black-jack contest whom's winners received cash prizes ; even some members of the Faculty did participate. While many were playing, others stood outside, singing traditional irish songs.




Une chanson sur la terrasse, sorry it's pretty dark.
For more than 130 years, this church has stood in the shadow of the Capitol Dome, at the top of the Hill. Before there were buildings to house the Supreme Court, the Library of Congress or even offices for America's elected representatives, there were two institutions that stood side by side on Capitol Hill - the United States Capitol and St. Joseph's Church.
après déjà deux mois et demi passés au séminaire, me voici affecté dans une paroisse pour mieux faire connaissance avec la population catholique américaine. Dans ce cadre, je participerai bien sûr à la messe dominicale mais aussi à l'animation d'un groupe de formation des catéchumènes et de ceux qui reviennent à la foi - ceux que l'on a pris l'habitude de qualifier chez nous du beau nom de "recommençants" -. Saint Joseph est vraiment faite pour le touriste qui sommeil derrière le séminariste que je suis puisqu'elle est située à deux pas du Capitole comme son l'indique, c'est-à-dire non loin du Mall, des musées, bref de ce que l'on pourrait appeler l'Agora de Washington. Les dimanches ensoleillés, je pourrai donc me détendre après le service de la messe.


Saint Joseph semble être une paroisse très ancienne pour le nouveau continent et aussi, parmi les autres paroisses de Washington, puisqu'elle a 130 ans - évidemment, tout Européen sourit en lisant une phrase de ce genre -. Il est facile de s'y rendre depuis la gare de Union Station, une dizaine de minutes à pieds. Sa caractéristique essentielle est, je crois, d'être situé près du Congrès, ce qui lui vaut un afflux massif de parlementaires et d'autres lobbyistes aux heures de midi, durant la semaine. Le dimanche trois messes successives sont célébrées, la matinée semble être aussi consacrée à la transmission de la foi aux enfants, où les niveaux sont conviés à tour de rôle de dimanche en dimanche pour participer à leur séance de "caté".
Durant la semaine, le jeudi, à lieu la séance de caté pour adultes à l'animation de laquelle je vais participer. Le groupe n'est, je crois, pas très grand et il me faudra faire régulièrement des enseignement - mais oui, et en anglais, évidement - sur différents aspects du dogme, comme diraient certains. Jeudi prochain, nous parlerons de Dieu le Père, de la Révélation et des écritures, ce qui me gêne beaucoup en fait car la séance ne dure qu'une heure et demi !
Aussi, je profiterai de cette expérience pour découvrir des méthode d'annonce de la foi chrétienne et, comment on la redit à ceux qui l'ont déjà découverte ; une démarche qui ira de paire avec le cours que je suis ce semestre sur les sacrements de l'initiation.

Qui suis-je ?

Ma photo
Issy-les-Moulineaux, Ile-de-France, France
Séminariste en 5ème année de formation pour le diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine, France), en insertion paroissiale à Châtillon.

La Parole de Dieu

De la lettre de Saint Paul Apôtre
aux Romains - 8, 28-30 -

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu'il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l'image de son Fils, pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères. Ceux qu'il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu'il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu'il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

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