Pages

vendredi 30 octobre 2009
Le bateau-pirate franco-américain
Ce soir, avant tout le monde, nous avons fêté Halloween au Séminaire. Notre séance cinématographique hebdomadaire a donc été enrichie d'un concours de sculpture de citrouille - "Pumpkin Carving" -. Evidemment pour un français, la sculpture de citrouille est une curieuse activité mais ici certains font cela depuis leur plus tendre enfance. Moment nostalgique donc durant lequel chacun a pu tenté de devenir M. Pumpkin.
A la fin, un des Pères du conseil, accompagné du délégué de la communauté est venu juger de la meilleure réalisation. Eh bien, une citrouille franco-américaine a remporter la seconde place. Il faut dire que le gagnant avait passé deux bonnes heures sur sa citrouille, et que le résultat vaut son pesant de graine de citrouille - Je vous laisse voir la photo ci-dessous -. Tom et moi avions utilisé un canevas issu d'un magazine spécial Halloween permettant de représenter un bateau-pirate, je vous laisse apprécier la précision de la sculpture.


Le film de cette semaine était l'un des nombreux Dracula. Leurs Draculas ont tous un accent roumain, genre Carpates pour faire mystérieux. Celui-ci était une comédie donc pas de frisson. En revanche, pour terminé la soirée, certains d'entre nous se sont rendus dans une maison dite "hantée" que des lycéens avaient eu l'heureuse mission de peupler de monstres en tous genres pour la plus grande peur des petits et des grands ; l'attraction avait même attiré une dame de 80 ans, que ces jeunes gens ont dû arrêtée à mi-parcours.

Aujourd'hui, votre serviteur à fait sa première apparition en tant que chantre pou la messe avec laudes incorporées de 7h50. Cela s'est déroulé comme un début : stressé. Mais j'ai eu des compliments - c'est chouette les compliments : "Hey JayBee, you did a nice job !" -. Ce Week-End, je ferai aussi ma première apparition dans une paroisse...
dimanche 25 octobre 2009


La visite du dimanche après-midi, l'instant tendresse d'une semaine bien chargée

samedi 24 octobre 2009

Le sanctuaire national marial de l'Immaculé Conception sur le Campus de CUA en face du Theological College, dont la dédicace à eu lieu en 1959 et qui se compose de 70 chapelles.


Après deux mois, passés à Washington et à quelques jours d'Halloween, il semble claire que je ne peux ignorer ni même dépasser cette fameuse différence culturelle : appartenir à la civilisation occidentale ne fait pas tout, je reste un Frenchy au milieu d'une bande de Yankees. Cependant, je dois dire que ce qu'il y a de passionnant, c'est de comprendre un peu mieux jour après jour que nous nous destinons tous à la même vie, une vie de service et d'amour de l'Eglise.
En sommes, je suis avec eux pour la même chose, devenir prêtre de l'Eglise de Dieu, ce qui n'est pas sans me réjouir ni même m'émouvoir. Je suis français - je dirais "fier de l'être" -, ils sont américains - et fiers de l'être - mais ce qui est fou, c'est que nous suivons les mêmes cours, nous apprenons les même choses, et sommes confrontés aux mêmes obstacles intellectuels et spirituels tout au long de notre formation parce que nous partageons le même objectif. Il nous faut, ne pas passer notre temps à refaire l'Eglise autour d'un coca et d'un donut, mais prendre sur nous tout ce qui, dans notre formation, et dans notre rapport à l'Eglise, dans notre expériences quotidienne pourrait être sujet à contrariété. Nous sommes traversés des même questionnements : questions de bioéthiques et de société, célibat, comment vivre le service humble et libre de la Vérité et d'autres questions encore - "Vais-je être utile et à quoi ?" -. Au passage, discutant avec un enseignant au sujet d'un devoir que nous devons lui remettre prochainement, ce dernier me demande si je reste - aux USA comme prêtre - auquel cas, cela constituerait pour moi un bon exercice que de rédiger mon travail en anglais. Pour le moment, j'écris en français !

En outre, cette similitude stimule, augmente et enrichie ma foi. En changeant d'Eglise locale, je suis soumis à une autre stratégie d'annonce de l'évangile, un autre langage en fait. Ce langage peut être parfois déstabilisant. Par exemple, les prêtres ici introduisent presque systématiquement leurs sermons par une anecdote qui les concerne. En France, on dira, oui, c'est un vieux truc de prêtre pour attirer l'attention voire la sympathie des gens, cela permet que la très assidue Mme Michue ne s'endorme pas sur le pommeau de sa canne. Eh bien ici, aussi nous avons Ms Jones, mais le but est un peu différent : Il convient toujours que l'histoire racontée puisse être celle de tous et, que par là-même, le prêtre s'applique en direct et à lui-même les principes moraux et spirituels que l'Evangile du jour contient. Il doit être de rigueur que le prêtre se prenne pour exemple en matière spirituel.
Tout de même. Aujourd'hui, un prêtre formateur - candidat à être formateur en fait - à commencé son homélie en disant, "Vous le savez, j'ai beaucoup d'obsessions. Ces derniers temps, mon obsession était de posséder au séminaire un cochon ("a pet-pig"). Oui en effet, c'est la mode, ici, les gens ont des cochons domestiques - je ne vous cache pas que ce prêtre aura droit à une bonne caricature séminaristique au spectacle de Noël ; croyez-le ou non, il y a des fermes dans les environs - . Cette frasque était simplement destinée à introduire notre assemblée au thème de l'obsession. L'obsession n'est en effet pas toujours mauvaise, lorsque par exemple elle est appliquée à l'annonce de l'Evangile chez des sujet notablement perméables - cf. Lc 13, 1-9, l'évangile de ce jour -.
Ce changement de culture me stimule et m'éveillera, je l'espère, au choix d'une plus grande confiance en Jésus-Christ.


La sortie du samedi matin
lundi 19 octobre 2009

Pour vous dire la chance que j'ai d'être là où l'on m'a envoyé pour cette année, voici une vidéo made in CUA (Catholic University of America) qui nous présente la Fac mais nous dit aussi le dynamisme qu'elle souhaite transmettre à ses étudiants comme à ceux souhaitant s'y inscrire.
Le modèle de la Fac américaine est bien connu mais il peut être intéressant de voir comment il se décline en version catholique, nous dirions "chrétienne". Ceci est bien sûr une vitrine, je tâcherais dans les mois qui viennent de faire comprendre ce qu'il y a derrière.

dimanche 18 octobre 2009


Super-Chicken - Le fait qu'Obama ait autorisé les poulets génétiquement modifiés ne change pas ma façon d'étudier ni de prier. (Pour mieux comprendre lire la suite)

Comment trouver son bien-être dans l'agitation ? Comment croire que l'on peut être heureux si l'on ne contemple que sa petite personne en train de vaquer à ses occupations de la semaine. Il semble que même si tout le monde en ce moment affirme être en plein partiels de mi-semestre, tout le monde ici reste en fait appelé à servir Dieu dans la contemplation personnelle de sa Parole et la prière des heures, l'eucharistie. Mais voilà, comment effectivement concilier l'étude avec le stress qu'elle peut engendrer et la contemplation ? Comment faire pour que ces deux versants puissent coexister lorsque l'on sait que tout apprenti prêtre doit encore forger sa relation aux autres, comme on dit ?
Tout formateur de prêtre, en lisant ces premières lignes répondrait sans doute que tout ceci est une question d'équilibre, que c'est à chacun de veiller personnellement à cet équilibre, avec aussi l'aide d'un directeur spirituel. Le séminariste que je suis ajouterait alors une question, pardon mais qu'est-ce qui est venu en premier : L'oeuf ou la poule ? Oui oui, est-ce à moi, par l'étude, de rechercher la prière et la contemplation ou bien est-ce l'étude qui par la matière qu'elle contient - philosophie, théologie, étude biblique, spiritualité - m'amène naturellement à la foi et donc le plus souvent à la prière ?
Le séminariste un peu chevronné répondrait à son tour que c'est un cercle vertueux, que dans la pratique, étude et prière se répondent et s'appellent mutuellement, un autre ajouterait, en citant Saint Anselm : Je crois pour comprendre et je comprends pour croire. Imparable ! Pourtant, je reste sans réponse : par où cela commence t-il ? Je veux dire que ce cercle à bien dû commencé à tourner un jour dans nos têtes et, je l'espère, nos coeurs pour que nous soyons aujourd'hui capable de faire un tel constat. Qui a donné l'impulsion première ?
En fait, la question suivante serait donc : Mais qui a imaginé cette poule qui est capable de pondre un oeuf qui un jour donnera une poule ? Plus sérieusement, qu'est-ce qui pousse à croire et à prier en vue d'étudier et inversement, qu'est-ce qui pousse à étudier en vue de la prière. Pratiquement, chacun sait il y a un décalage entre prière et étude, que bien souvent, les deux ne s'enchaînent pas si bien que cela même si, de façon général, la machine tourne et tourne plutôt bien, d'ailleurs. Quelle est la raison pour laquelle tout ceci perdure, et ce malgré les doutes, les désespoirs, les exagérations et les folies du temps qui nous influencent ?
L'ours matheux qui écrit dit qu'il ne sait pas, qu'il ne sait rien et que de toute façon, il n'y comprend rien. Car il s'agirait en nous de trouver quelque chose dont assurément nous n'avons pas conscience habituellement mais qui pourtant nous stimule et crée naturellement en nous les conditions pour que ces désirs d'étude et de prière prennent place en nous en se succédant aussi bien. Une réalité qui est au delà du temps et de l'espace - puisque même à Washington, elle agit encore ! -; un autre mais qui me comprend et qui doit bien me connaître.
mardi 13 octobre 2009
mardi 6 octobre 2009

Apprendre à communiquer !
Etant arrivé depuis plus d'un mois, certains me demandent : "Et les américains, ils sont comment ?". Je dois avouer que j'ai du mal à répondre quoi que ce soit en ce moment, mais ce que je découvre, c'est que pour connaître une autre culture, il n'y a pas d'autre solution que de s'y mêler. C'est curieux mais pour se sentir bien dans un pays étranger, il convient avant tout de faire comme les autres. Cela ne signifie pas que l'on doive renoncer à sa propre culture, c'est impossible, mais on doit simplement comprendre ce que les autres font, pourquoi et comment ils le font pour pouvoir participer à son tour, c'est-à-dire communiquer.
En fait, tout n'est pas si simple. Si vous tentez par ailleurs de poussez plus loin votre investigation en me demandant : "T'ont-il adopté ?", je répondrais simplement que c'est plutôt moi qui les adopte ! Ce n'est pas l'ours qui parle - bien que parfois ... -, mais tout part de la simple constatation que l'on communique aussi au repérant ce qui, dans une attitude, une expression ou un geste fait sens pour l'autre. Quand je dis que je les adopte, je ne parle pas simplement de chacun des séminaristes mais je parle d'adopter une manière d'agir qui leur corresponde.
Cela n'est pas une petite affaire, et l'on est tenter de croire, lorsqu'on met les pieds sur le sol américain, qu'à part ce qui peut nous tenir un peu trop à coeur - me concernant : les psaumes biens chantés et la nourriture du terroir - tout ira très bien, parce qu'après tout, ces Américains, ils sont comme nous. Eh bien non, il faut les adopter parce que le langage est différent !

Durant mes premiers jours j'étais surpris de voir comment en croisant bon nombre de séminaristes dans les couloirs, chacun d'eux me disait quelque chose du genre : "Hello, John the Bapptist, How are you ?", et moi d'imaginer qu'après un premier contact aussi franc et chaleureux, je pourrais, avec ces même personnes, nouer un autre dialogue pour, pourquoi pas, faire connaissance la fois suivante. Faux, archi faux, réflexe de galo-roamain en sortant de la douche, rien à voir avec les Américains ! Cette salutation n'était que pure politesse, rien d'autre. Si vous souhaitez de la complicité, il faut la chercher dans l'imitation, d'ailleurs lorsque l'on dit ici : "How do you do ?", il faut répondre, "How do you do ?". Selon moi, cela ne fait pas avancer d'un pouce la complicité, mais pour un Américain c'est la preuve que vous êtes bien éduqué et qu'un jour, peut-être nous aurons l'occasion ne nous retrouver dans ce même couloir à la sortie de votre douche pour, de nouveau, nous saluer.
Vraiment cette histoire d'imitation est essentielle. C'est en partageant des activité avec les uns et les autres que je trouve des amis. Un match de Foot, la chorale du séminaire, l'accueil des invités du symposium dans le cadre de l'année du prêtre ou le simple partage d'un trait d'humour, tout cela contribue à bâtir la relation, et pas le fait de parler liturgie autour d'un verre de calva dans une chambre de troisième à minuit - même si ici la liturgie arrive en number two des sujets de conversation à table, après leur Foot -. Tout est question de comportement à l'identique, de synergie, c'est comme cela que l'on se montre attentif à l'autre et que l'on est bien avec lui.

Qui suis-je ?

Ma photo
Issy-les-Moulineaux, Ile-de-France, France
Séminariste en 5ème année de formation pour le diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine, France), en insertion paroissiale à Châtillon.

La Parole de Dieu

De la lettre de Saint Paul Apôtre
aux Romains - 8, 28-30 -

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu'il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l'image de son Fils, pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères. Ceux qu'il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu'il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu'il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

Articles récents

Le Blogger

Dieu t'appelle !

"Lève-toi !" Lc 7,14

"Lève-toi !" Lc 7,14
Le site des Jeunes adultes de l’Eglise catholique des Hauts-de-Seine

Me contacter

Recevoir mes articles

Entrez votre adresse mail :

Delivered by FeedBurner

Provenance des visiteurs

Translate this page

inXL6

inXL6
Le portail jeune de l'Eglise en France