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samedi 29 mai 2010
New-York, reste à mes yeux une ville un peu folle. Rien ne semble arrêter la course de ses fameux taxis jaunes, dans certain endroits le soleil ne semble ne jamais véritablement se coucher, d'autres rues encore ne sauraient à aucun moment n'être vides. 

Quelques grands édifices new-yorkais

S'aventurer dans Manhattan reste une expérience unique. La sorite du subway n'est pas toujours aisée puis, même une fois dehors, il faut s'orienter sur le quadrillage des rues et des avenues. Dans la rue, on est parfois frappé par l'intense concentration d'individus de bruits et d'odeurs - il faut bien le dire - . Tout semble aller très vite, une cohue complexe et aussi un anonymat permanent

Time Square

J'y ai aperçu nombre des choses insolites comme on peut en trouver dans les grandes villes  : des tortues dans leur mare, une religieuse faisant du roller - voir photos du post précédent -, une prophétesse annonçant la venue imminente du Christ en vue du grand combat final contre le diable, un M&M's vivant en peluche, un vétéran de la guerre du Vietnam vendant des T-Shirts "I love New-York" pour 3$, des chevaux montés par des policiers, un prêtre habiller en col romain marchant dans Broadway, un homme donnant tous les détails de la grande conspiration du gouvernement contre le peuple américain, un vendeur de hot-dogs, deux cathédrales, des danseurs appelant sur eux la venue de l'énergie contenue dans leur public, un vendeur de sandwich pas aimable, une chanteuse de blues secouant son verre sous le nez des gens à la fin de chaque demi-couplet pour demander l'aumône, des côtes de porc sucrées, un ours en peluche avec lecteur MP3 intégré dans les oreilles, des français pensant être les seuls gaulois de la ville, un verre de vin blanc à 12$ et enfin, un portrait de saint Jérôme habillé en cardinal
vendredi 28 mai 2010
En visitant Ellis island et Liberty island, je me suis aperçu, étant sur mon départ que je me rendais dans des lieux que bon nombre de candidats à l'installation en terre promise au début du XXème siècle devaient traverser ou simplement apercevoir avant de pouvoir se dire un jour américain. La statut de la liberté vue par les bateaux arrivants depuis l'Europe cache en fait Ellis island, le centre des douanes pour les passagers dits "du pont" ou ceux de la troisième classe. Ces derniers devaient subir un certain nombre de contrôles administratifs et sanitaires avant de mettre le pied sur le nouveau continent ; ils avaient parcourus plusieurs milliers de kilomètres sans avoir la certitude d'une future admission aux Etat-Unis. Si pour la plupart, le voyage se terminait heureusement, d'autres en revanche devaient faire face à un refus pur et simple et retourner dans leur pays par leur propres moyens
Le don Lady Liberty par la France à la fin du XIXème siècle étonne lorsque l'on considère le contexte politique français de cette époque. Il est en effet difficile de penser sérieusement à un tel présent de la part d'un pays qui à cette époque était traversé par de lourdes tensions politiques, idéologiques ; certains, par exemple,  étant prompts à cloisonner le religieux en attaquant en particulier ses forces éducatrices. Par le fait, ce présent fut l'oeuvre de quelques français désireux d'envoyer un message clair à leur nation, une sorte de provocation, d'appel à la liberté mais bâti en terre étrangère ; un terre qui put être une référence, un modèle de fondation démocratique pour les nations de la vieille Europe. 
En plus de la liberté, la statut pris au fil des années la connotation nouvelle de l'opportunité, un trait plus américain qui aussi rappelle les aspirations des immigrants des grandes heures : un métier qui puisse être synonyme de revenus, un toit,  l'insertion dans une société et la reconnaissance de la part d'un Etat pour la contribution apportée à l'oeuvre commune


jeudi 27 mai 2010
Depuis un peu moins de quinze jours, je peux le dire : "Je suis en vacance !". Le temps des examen est désormais révolu. Faites place à la détente, au soleil et aux retrouvailles avec la France qui ne sauraient trop tarder puisque dans cinq petits jours je poserai le pied sur la moquette de Roissy en tendant fièrement et mal réveillé mon passeport aux douaniers, tel Jean-Claude Belmondo : "Et oui, c'est moi ! Non, ne dites rien et inutile de pleurer désormais, I'm back !". 
Certains se demandent peut-être ce que j'ai fais depuis que je suis en vacance et que j'ai validé tout mes cours haut-la-main. Eh bien, il m'avait semblé important de terminer mon parcours américain en visitant la ville qui attire tous le monde - particulièrement les français -, la ville qui fait rêver et fascine, cette bulle à part au bord de l'océan atlantique, porte des immigrants en terre promise, je veux parler de New-York
En effet, je reviens d'un séjour de dix jours à "Big Apple" où le temps fut clément dans son ensemble. Comment décrire New-York simplement ? Dix jours m'ont fait découvrir une ville très contrastée, très dense, peuplée à outrance, toujours en activité, dont la rumeur vous enivre et peut, je pense, en confondre plus d'un. Sa population semble être plutôt jeune même si, près de Central Park, on peut apercevoir de vieilles new-yorkaises à l'allure aisée qui viennent prendre le temps de respirer l'air que les arbres du parc peuvent diffuser durant les journées.  Contrairement aux autres villes américaines, New-York peut se targuer d'avoir un bon métro, The Subway - que l'on met cependant un certain temps avant de bien comprendre - dont l'intensité des odeurs comme des enchevêtrements ne paraissent pas trop affecter les habitants ; les touristes, eux se débrouillent.  

L'îlot de verdure principal des new-yorkais


Ce qui me frappe le plus dans cette ville, c'est d'y voir autant de gens marcher seuls dans les rues. Dans toutes les grandes villes, on trouve des personnes seuls, disons que venir habiter dix jours dans Big Apple vous le fais sentir assez fortement et je ne parle pas ici que des sans-abris. De fait, le tempérament autochtone apparait assez froid pour un européen - voir le tempérament parisien ... - , le secret US pour les relations, j'en ai déjà parlé : mettre les formes. Un Père du séminaire m'a raconté l'histoire de deux ouvriers new-yorkais ayant travaillé dans la même usine, côte-à-côte pendant plus de 30 ans jusqu'au décès de l'un d'eux. Apprenant la nouvelle, le contre-maître, plus jeune, s'inquiétant du moral du second s'en va vite lui demander s'il n'est pas trop affecté par le décès de son vieux collègue de travail, et l'ouvrier de répondre : "Oh, we bearly knew each other". Logiquement, le contre-maître s'étonne en ajoutant qu'il s'agissait bien de cet autre individu qui travailla à ses côté durant trente années, réponse : "We were never presented properly !". Voilà qui de façon cocasse et un peu pinçante tout de même, en dit long sur le style local du nord de la côte Est ; sans trop généraliser bien-sûr. Certains diront que New-York est "vraiment géniale" parce que les occasions de se divertir n'y manquent pas, encore faut-il avoir pu franchir le pas, le formalisme de rigueur et avoir des relations ; les séries télévisées du style de la série Friends, des amis vivant à New-York et discutant des heures au café du coin après le travail, allant même jusqu'à vivre ensemble sous le même toit ne semblent pas vraiment illustrer la réalité de la vie new-yorkaise - ce serait même plutôt un tableau idyllique et facile -. 
Cependant, je dois avoué que la façon avec laquelle j'ai été accueilli vient contraster toutes ces considérations. J'ai eu effet, la chance d'habiter à Brooklyn qui comme chacun le sait n'est pas New-York même  - dire l'inverse reviendrait en effet à prétendre que la ville de Nanterre appartient à Paris ! - dans une paroisse cosmopolite et animée, avec chaque dimanche des messes en espagnol, anglais et créole - le créole haïtien -, Our Lady of Refuge ; encore un de ces pied-à-terres pour séminaristes citadins en mal d'aventures touristiques.  
Voici à enfin quelques autres photos, une série sur le fameux pont de Brooklyn et une dernière sur certains quartiers que j'ai pu visiter. 



Le pont de Brooklyn, traversé une fois à pied




Quelques quartiers parcourus
samedi 8 mai 2010



L'année est terminée ! Mes parents sont finalement rentrés en sécurité en terre patrie, mon curé français a pu venir me voir, le temps est au beau fixe depuis une semaine avec des températures oscillant autour des vingt degrés, les cours sont terminés, les Pères du séminaire prennent progressivement leur quartiers et habitudes d'été et la maison se vide peu à peu. 
Pardon de ne pas avoir donné de mes nouvelles plus tôt mais voilà, en cette fin d'année les choses se sont tellement bousculées que j'ai bien dû laisser de côté mon blog pour me faire, un jour tour-operator, un autre, guide touristique, un autre, encore, étudiant - oui malgré tout - et un dernier jours, touriste - ce sera plutôt la semaine prochaine -. En réalité, il me reste encore deux matières pour lesquelles je dois ou passer un oral ou encore rendre un devoir ; c'est la raison pour laquelle, je n'écris pas encore sur cette page le terme que l'on utilise habituellement pour dire qu'il n'y a plus cours et que tout est terminé mais cela viendra. 
Les fins d'années au séminaire me font l'effet d'un genre de scénario apocalyptique dans lequel tout les membres de la communauté apprennent, décident et enfin annoncent aux autres ce qu'ils feront l'année suivante. C'est ainsi que l'un dira : "Je prend une pause d'un an pour réfléchir.", un autre encore "Je change de séminaire" ou encore "J'arrête." et pour les types comme moi,  "Je rentre au pays pour faire de l'évangélisation de plage et terminer ma formation !". Ainsi, peut importe que nous ayons passé une année ensemble à nous connaître, il se passe toujours un truc que l'on avait pas prévu, une annonce de dernière minute, des "pauses" ou des départs, des maintiens aussi auxquels personne n'avait vraiment songé.  Il y a certaines années même où on a l'impression que les rats quittent le navire ; mais d'autres rats arrivent l'année suivante, alors, tout va bien. 
Il me reste seulement trois semaines à passé au pays des donuts et du café clairet en espérant que je pourrai en tirer le meilleur.   
lundi 19 avril 2010
10 000 Français coincés aux Etat-Unis à cause d'un volcan au beau nom à coucher de dehors. Parmi ces pèlerins en attente d'un retour éventuel, mes chers parents, qui, prenant leur mal en patience ont décidés de tirer avantage de la situation en visitant un peu mieux encore Washington. 
Il est de ces gros titres de journaux qui vous font ni chaud ni froid, des titres que vous lisez sans vraiment prêter attention, avec pour certitude absolue qu'ils n'ont rien à voir avec vous ou vos proches. Qui aurait pensé en fait qu'un volcan en Islande eût pu déclencher une désorganisation du trafic aérien d'ampleur supérieure à celle causée par les événements de 09/11 ? La manifestation de la théorie de l'effet papillon, un genre de catastrophe qui est le produit d'une réaction en chaîne qui commence par une projection de centre sur une île dans laquelle personne n'ose jamais vraiment se rendre à cause du froid qu'il y règne, du très faible ensoleillement et peut-être aussi, des nuits qui y durent des semaines. 
Depuis 4 jours, votre serviteur passe son temps sur internet à confronter des informations, à étudier des stratégies pour essayer de faire rentrer mes deux Bourguignons de parents dans leur contrée, qui finit par me paraitre de plus en plus éloignée de Washington - plus seulement en terme de culture ou d'habitude de vie ! -. 
Hier, pour conjurer le mauvais sort, nous nous sommes rendus au National Arboretum - bis -afin d'admirer la nature nord-américaine en pleine effervescence après un hivers des plus rigoureux - dont j'ai aussi fait les frais -. En fait, la nature verdoyante, richement colorée me semblai être un jolis contre pied à la cause même de nos vicissitudes : Eyjafjöll, ce monstre froid d'apparence mais aux entrailles de feu que les Islandais commencent à vénérer. A ce propos, on lit dans les journaux des slogans autochtones du genre : "Ne plaisantez pas avec l'Islande ! We may not have cash but we've got ash !". Comme si ce volcan en éruption était la réponse naturelle, en somme bio-mystique à la crise économique qui frappe ce pays depuis quelques temps ; d'ailleurs à l'échelle de l'Europe, l'effet est plutôt inverse. Retour prévu par l'Espagne, mercredi, ... 

mercredi 14 avril 2010
Hier, après huit mois passés à Washington, je me suis enfin rendu dans un lieu que l'on m'a littéralement présenté comme le saint des saints, ce bâtiment de la capital américain vers lequel convergent les grandes artères. Un lieu presque sacré qui abrite le lieu d'exercice du très puissant pouvoir législatif des Etat-Unis : Le Congrès. Une fois le portique de sécurité passé, les grooms vous font entrer dans une salle de cinéma pour assister à la projection d'un petit film de présentation sur le Vatican, euh non pardon, sur le Congrès des Etat-Unis d'Amérique. 
Le documentaire qui est diffusé, en lui-même n'explique pas le fonctionnement du Congrès - il faudrait pour cela bien plus de trente minutes - mais tente de présenter le célèbre bâtiment blanc coiffé de son dôme comme symbole d'une nation très disparate dont le socle commun - "the common ground" - n'est autre que la démocratie. Chaque Américain en effet reçoit un pouvoir identique : par scrutin d'engager sa liberté, son énergie et sa volonté afin de construire, au milieu de ses paires, une même nation, qui ait le souci de tous -  un très beau film, en bref ! -. 
En pénétrant dans le reste du bâtiment, un groom en livrée rouge vous emmène dans ce que l'on appèle la rotonde, c'est-à-dire, la pièce qui se situe sous le dôme lui-même, pour évoquer avec vous, à l'aide des peintures qui ornent la pièce, des faits marquants de l'histoire américaine - comme par exemple le baptême de Pocahontas ! -. Le groom, toujours en livrée rouge vous fait ensuite lever les yeux aux ciel pour y apercevoir des anges tenant une bannière sur laquelle ont trouve l'inscription : e pluribus unum - d'une multitude, un seul -. Ainsi, à l'aide du petit film, vous comprenez tout de suite que vous être dans the place to be in the univers, le saint des saints, le centre du pays, le sépulcre de la Jérusalem dont rêvaient les premiers pèlerins, l'éden voulu par les pères fondateurs. Sous la rotonde, le guide vous présente une sorte de boussole qui doit symboliser l'endroit d'où partent nombres d'avenues de la ville, cette crypte contient un certain nombre de statuts données au congrès par les Etats eux-même - des hommes marquants de leur histoire -. 
Après le passage d'un second portique de sécurité, vous pouvez, si vous le souhaitez entrer dans une des tribunes de la chambre des représentants pour assister, assis dans un siège un peu trop étroit, à une session présidée par Mrs Pelosi. La thématique du jour : la promotion du festival national des bibliothèques à Washington - pas très central ni très forcément capital pour la consolidation du socle démocratique commun. Bon, quoi que. -. 




vendredi 9 avril 2010
Chaque année, c'est un peu la même chanson, avec les beaux jours, arrivent les décisions des conseils des séminaires du monde entier au sujet des candidats au sacerdoce arrivés en cinquième et sixième année de formation. Des décisions émises après plusieurs années de discernement avec les intéressés, une évaluation générale, une sorte de premier point d'orgue du long parcours déjà effectué. A l'issue de ces délibérations annuelles, un bon nombre de ces candidats apprendra avec joie que ses déterminations, que sa foi et ses aptitudes auront été reconnu par l'Eglise et que celle-ci souhaite désormais faire de lui un diacre ou un prêtre prêt à la servir tout au long de sa vie ; à lui donner toute son intelligence, toutes sa force, tout son coeur et toute son âme au nom du Christ, le Seigneur ressuscité, vrai Dieu et vrai homme qui souhaite par cette Eglise qu'il s'est acquise amener tous les Hommes à l'Evangile, pour sauver ces derniers en leur procurant la vie éternelle. 
Lorsqu'on est soi-même candidat au sacerdoce, comment ne pas être sensible à ces décisions même lorsqu'on est pas encore directement concerné ? Evidemment, tout le monde dans la maison est interpelé car tôt ou tard, chacun arrivera à cette étape et même si certaines jeunes recrues trouvent déjà le temps long, à 13 mois d'une prise de décision de la part de la hiérarchique, le candidat se dit que, décidément, sa formation se fut déroulée rapidement. 13 mois ne sont pas grand chose, les camarades de l'année supérieure en témoignent assez régulièrement. 13 mois, sont juste le temps de mettre un peu d'ordre dans son âme, sa tête et son coeur, pour être finalement prêt à se donner plus encore ainsi qu'à écouter le verdict finale avec confiance, douceur et humilité. 
Demain, au sanctuaire mariale national de l'immaculée conception de Washington, un évêque ordonnera 6 séminaristes comme diacre en vue du sacerdoce. Des frères qui auront choisis de se donner corps et âme pour le service de l'Eglise, des compagnons de vie, décidés à vivre un célibat chaste et consacré pour être rendus encore plus semblable au Christ le vrai et bon Pasteur qui n'avait pas de pierre ou poser la tête. En écrivant cela, je songe à ce clip américain sur les vocations dans lequel un prêtre dit : "Etre prêtre, c'est difficile et cela concerne les vrais hommes. Tu dois être un vrai homme si tu veux devenir prêtre". Et j'ajouterai peut-être de mon côté, et dans les temps qui sont les nôtres, "Tu dois être un homme vrai si tu veux devenir prêtre, pas un moins que rien, qui ne sait en lui-même qui il est ni ou il va." Le prêtre doit pouvoir centrer toutes les dimensions de sa vie sur la personnes du Christ car c'est en cherchant à imiter humblement Jésus-Christ qu'il pourra lui devenir vraiment semblable et ainsi, dans l'effacement et le don de soi le plus total, attirer à Dieu avec un coeur droit et sincère, les hommes et les femmes, jeunes et moins jeunes qui l'entourent et qui l'aiment. 
vendredi 2 avril 2010
Voici, en ce vendredi saint, les dernières photos de ma visite de Boston. Je laisse découvrir The Boston Library et The State House, deux édifices incontournables de la ville. The State House, située en plein centre de Beantown est le lieu d'exercice du pouvoir exécutif - un gouverneur - et législatif une assemblée d'élus locaux votant les lois internes à l'Etat du Massachusetts. Notons aux passage que tout citoyen du Massachusetts peut en son nom propre proposer une loi ; à l'échelle nationale, seul les membres du congrès, délégués ou sénateurs sont en mesure d'en proposer. En entrant dans le bâtiment, on apprécie une demeure de style, dessinée par un architecte qui n'avait que 24 ans à époque de la construction. De nombreux mémoriaux rappellent l'histoire de l'état et notamment  son implication dans la guerre d'indépendance  - j'en ai déjà un peu parlé - et la guerre civile américaine. En particulier, en sa qualité de ville historique, fer de lance de l'indépendance, de cité industrielle et commerciale, Boston pris entre 1861 et 1865 la tête du conflit avec les Etats du sud, majoritairement agricoles et intéressés au maintien de l'esclavage. 


Dans le bureau du gouverneur, on peut, parraît-il, apercevoir un livre qui fait figure de manuel pour une bonne gouvernance de l'Etat. Tous les gouverneurs en effet, à la fin de leur mandat ont pris pour habitude de laisser un message de soutien et de conseil à leur successeur, si bien qu'aujourd'hui, un carnet presque plein orne l'un des meubles du bureau du gouverneur, Deval Patrick, élu depuis 2007. En France, nous pourrions peut-être aussi avoir ce genre de tradition. Mais le gouvernant français, moins précis dans ses propos, plus cynique de nature, pourrait écrire des phrases du style : "Tu n"y arriveras pas, j'ai bien essayé" - à l'occasion d'une alternance - ou encore "Les français sont des veaux, bon courage et amitié" - dans un ton plus cordial -. En fait, ce type de coutume peut être plus adapté au nouveau continent. 
Ailleurs, dans l'hémicycle du bâtiment, on aperçoit un poisson sculpté en bois, flottant au dessus des têtes des représentants. Ce poisson signifie l'importante ressource que représente l'industrie de la pêche dans la région ; de manière très pratique, il est là pour inspirer les députés dans leurs délibérations, leur rappelant ce qu'il convient de favoriser pour entretenir la bonne santé économique du Massachusetts aussi bien que leur électorat. Une année, des étudiants de Harvard avaient volé le Holy Fish - son vrai nom -. Pendant deux jours, le poisson sacré avait disparu laissant les élus dans le désarroi le plus totale. Pendant 48h aucune décision, aucun projet de loi ne fut voté de peur qu'en l'absence du faux animal une mauvaise décision ne soit prise. On retrouva le poisson et les potaches de Harvard furent officiellement renvoyés à la demande du conseil - réintégrés secrètement deux jours plus tard tout de même -. 
La bibliothèque de Boston, mérite aussi le détour. Pour être tout à fait franc, je crois que c'est le lieux le plus finement décoré, le plus agréable - oui c'est calme - que j'ai pu jusqu'ici visiter aux Etats-Unis. 


mercredi 31 mars 2010
Comme promis, voici une nouvelle série de photos de l'une des autres attractions de Boston, l'USS Constitution, connu sous le nom de "Old Ironside" et qui fut le fleuron de la flotte américaine lors de la guerre de 1812 ; une seconde guerre qui opposa les Etats-Unis à l'empire britannique, en vue de la libération du petit frère canadien, bon partenaire commercial. C'est ainsi que ce conflit est encore appelé La Seconde guerre d'Indépendance
A cette époque, l'armada américaines ne comptait que sept bateaux de l'envergure de l'USS Constitution, alors que les Anglais devaient en posséder plus du double ! Ainsi notre guide, une jeunes soldate nous avait demandé comment, avec si peu de bateaux, l'Amérique avait pu remporter la victoire. C'est alors que l'un des visiteurs s'était écrié : " You must put Américans on them, Madam !" et la guide de répondre sans broncher : " I love your answer sir, but that is not actually the one I expected ! " En fait plutôt que de mettre en valeur le courage ou la témérité de méritants pères officiers et soldats, la véritable réponse attirait en fait notre attention sur la supériorité technique des engins américains - bâtis avec des fonds encore privés ! -. Faits de bois quasiment imputrescibles, d'une double coque et enfin chacun de trois mats traversant toute leur structure, les vaisseaux américains manifestaient d'étonnantes capacités de navigation ; permettant des tactiques imparables et assurément destructrices ! 
Ne navigant plus qu'une ou deux fois par an, l'USS Constitution occupe encore une place importante dans le coeur de la nation américaine

dimanche 28 mars 2010
Après le lifting génial de ce blog, pour le plaisir de tous et de toutes, il est temps à présent d'évoquer la suite de mes vacances - il y a deux semaines déjà - et parler de la ville de Boston que j'ai pu aussi visité le temps de trois petits jours un peu pluvieux.
Certains penseront que je devrais plutôt parler de la réforme de santé publique du pays ; le problème, c'est que tout le monde ne sait pas encore vraiment ce que contient cette loi et tout le monde - mes frères séminaristes  - semble n'être d'accord ni sur la nature de ce qui est "passé" ni sur le bénéfice que leur pays pourrait retirer d'une telle loi. Personnellement, je ne comprends rien des positions qui sont prises ici ou là. Certains de dire en homélie que le fait de se doter d'un système de santé publique n'est pas une option mais un commandement de l'Eglise, même si rien n'est encore sûr et d'autre, autour d'un verre de bourbon du Kentucky, de dire que l'avortement, tôt ou tard financé par les fonds publiques - ceci à cause de la précarité de l'ordre présidentiel donné il y a une semaine - pourrait être évité en aidant à mener toute grossesse à terme, en se dotant pour cela d'orphelinat et de structures sociales d'accueil et de soin - un genre de sécu à la sauce catho pour assurer à tout prix la défense et la mise en exécution pratique de la morale chrétienne, une éthique privatisée en somme -. Bon, J'avoue avoir déjà un peu pris parti ! Toujours un peu cette même rengaine entre Républicains et Démocrates ; et comme ici tout prend rapidement des accents politiques, il est facile de descellé le camp d'appartenance de chacun - ce qui n'est pas toujours le cas avec des séminariste français -. 

Revenons à Boston. Je dois dire qu'arriver à Boston, après trois premiers jours en Californie fut un peu comme aller de la Silicone Valley à la Nouvelle-Angleterre, bref, ce n'est pas pareil ! Plus sérieusement, je suis passé d'un lieu où vous aurez beau vous habiller en Hippy et/ou fumer de l'herbe, on ne vous dira rien - vous aurez droit en fait à un sourire amical et parfois compatissant... -, à un autre lieu où l'on se fera, sans sourire ni "Good bye", un point d'honneur à vous indiquer votre chemin  même si vous n'avez, au préalable, rien demandé. En bref, je crois, en 5 heures d'avions avoir traversé le pays mais aussi être pratiquement passer d'un pays à un autre : d'un ultra libéral dans lequel tout peut être dans tout à un éthique et puritain où chaque chose à bien sa place
Découvrir Boston fut un régal. Une ville, au centre que l'on parcourt facilement à pieds, aux habitants polis et réservés mais toujours assez compréhensifs et instruits - parlant français même -, aux bâtiments à taille presque humaine, bref ressemblant un peu à cette Europe qui me manque parfois ; alors qu'à la fin d'une journée bien remplie, je découvre que la salade de pomme de terre dont je me suis servi abondamment est en fait sucrée et à dessein ! Présenter Boston en quelques lignes est une gageure. Boston, la fière et réservée peu se targuer d'être l'origine politique et industrielle de la nation US. C'est à Boston que le commerce en premier lieu se développa - son port, son statut de colonie britannique -, que l'intelligentsia nord américaine pris naissance - parmi les colons anglais et français baignés par le vent des Lumières - et que, par voie de conséquence, un sentiment anti-britanique pris naissance.. Une économie ultra-dynamique, un esprit de libre entreprise comme d'indépendance politique fondés dans une religiosité puritaine aussi bien que calviniste, telle fut le commencement de la colonie du Massachusetts à l'image en somme du début de la nation toute entière. 
Je laisse à présent découvrir les photos prise sur le "Freedom Trail", un chemin de la liberté pour touriste et amoureux du patrimoine historique. En fait, je m'étais inscrit à un genre de visite organisée, la deuxième de ma vie, pour me retrouver seul parcourant les rue de Beantown en compagnie d'une guide - d'une cinquantaine d'année - qui m'a entre autre emmené dans le lieu le plus romantique de la ville, The Omni Parker, un hôtel grand luxe dans le restaurant duquel J.F. Kennedy - originaire de Boston - demanda Jackie en mariage. Je dois dire qu'une légère émotion semblait envelopper le filet de voie de ma guide au moment où elle m'a fait traversé cette établissement - sans doute par relent de romantisme. Ces Puritains ! -. D'autres photos sont à suivre ... 

jeudi 25 mars 2010
"All you need is love !" John Lennon 

D'aucun aura dû se demander si la suite de mes aventures californiennes allait enfin être divulguée ; il se trouve que le temps étant à la Passion, je suis en plein travail de rédaction de devoirs et autres rapports et aussi en pleine organisation en vue de la visite prochaine de mes parents bien-aimés qui, à l'occasion de Pâques viennent voir leur progéniture polyglotte et un peu défrancisée. 
Alors que je prenais l'un de ces bus de San Francisco, qui vous font traverser la ville pour 2$ que l'on insère dans une machine bruyante et sophistiquée et finalement recevoir un billet imprimé sur papier recyclé des mains épaisses et noircies d'un chauffeur, le plus souvent aimable, alors donc que je me faisait une joie de pouvoir mettre les pieds dans un de ces musées d'Arts décoratifs - s'il en est ! - dont toute bonne ville digne de ce non doit se doter si elle veut attirer les intellectuels, comme moi, - bon après tout pourquoi pas - pour dépenser leur dollars, je vis entrer deux moribonds, deux individus souffreteux, deux bachibouzoukes d'un autre âge, deux excentriques décalqués au lait de chèvre et au cachets euphorisants venus s'asseoir sur des places pour handicapés prévus à l'avant du bus, que l'on déplie si le besoin s'en fait sentir. Ils avaient le teint pal, non ils avaient un teint très pal et jaune, de la couleur des pages de mon bréviaire, des chaussures de marche, des béquilles et chacun un bandeau, pour l'un, un rouge - pour la passion - et pour l'autre un violet - pour le carême ou le deuil -. Des blousons en cuir pas trop usés, des cheveux longs et gris et leur sacs à dos leur donnaient l'air d'être en voyage, dans l'esprit, mais d'être en fait arrivés depuis plusieurs décennies, au vue de leur forme physique. 
Inutile de préciser à quelle point leur entrée n'eut pas manqué de faire son petit effet ; en tous cas chez moi, puisque d'autres semblaient afficher une mine du genre habituée devant un tel spectacle d'originalité et, il faut bien le dire, de très grande proximité - c'est ça aussi San Francisco ! -. Une ou deux stations après leur installation, les usagés que nous étions ont pu aussi profiter d'une odeur de lait de chèvre mêlée à celle du chanvre - ce qui peut évoquer quelques souvenir à certains de mes lecteurs -, une odeur qui a même fini par imprégner le beau jean's US que je m'étais acheter à l'aéroport de Washington ! De quoi laisser des souvenirs durant toute ma semaine de vacance ! 
Je disais que San Francisco était une ville libérale, en voici donc un exemple en forme d'image d'Epinal. La ville m'a t-on expliqué fut jadis cet Eldorado hippy ; des hippies qui, dans les années soixante faisaient converger gentiment leurs camions Volkswagen en direction de l'Ouest, un road-trip vers la terre promise où ruisselait le lait et l'opium liquide mais surtout où régnait abondamment l'un de ces concepts moderne cependant bien trop usé aujourd'hui que l'on appelle "la tolérance" ou la liberté. Ces cow-boys d'un genre nouveau et moins alerte, ces chercheurs d'or liquide ou en feuille partaient pour s'installer en communauté pour  rechercher l'union transcendantale et sacrée avec leur moi intérieur - grâce à Dieu, j'ai suivi ce cours sur l'Hindouisme -  et par n'importe quel moyen. Aujourd'hui, les Hippies semblent retraités, parcourant les rues de leur capitale et profitant de l'amitié de quelques uns de leur confrères (...) tout comme de la sympathie des passants et des touristes. Un beau souvenir qui agrémentera mes vieux jours, alors peut-être repu de plusieurs décennies de service, j'aurai toujours à coeur la prière des pages jaunies de mon bréviaire, sous un halogène de mon presbytère de banlieue. 

Voici enfin et sans transition les dernières photos de San Francisco : le quartier financier et celui de Little Italy qui comme son nom l'indique est peuplé par des Italiens et, de plus en plus, par des Chinois... 

jeudi 18 mars 2010
C'est indéniable, cet animal fait mal aux yeux !

Voici un peu de la faune - majoritairement aquatique - que j'ai pu croiser en Californie. Sur le port de San Francisco, j'ai été émerveillé par des otaries qui grognaient afin d'attirer l'attention des touristes - effet réussi, il semble -. Je me suis rendu aussi à l'aquarium pour découvrir, par le fond, les poissons et autres cétacés du coin. J'ai trouvé amusant de pouvoir observer ces animaux en parcourant des tunnels en verre que l'on a bâti dans les eaux du port. Je prendrai bientôt le temps de parler d'une faune tout aussi locale mais d'un tout autre genre ... 

mardi 16 mars 2010


Certains en ont fait des films, votre serviteur s'est contenté de la visiter. (J'aime bien toute cette mise en scène). Voici en image, un petit reportage, une visite sous-titrée de l'île dont personne ne s'échappe - ou presque -. 

lundi 15 mars 2010
Voici d'autres photos de San Francisco ; la brume locale vient donner à chaque cliché une légère teinte bleuté - chic non ? -. 
Pour la petite anecdote - qui, comme nous allons voir, fait contraste avec la beauté de ces paysages -, notre guide nous a fait passer devant un restaurant intitulé : The Stinking Rose (La rose puante pour les intimes) avec un sous titre explicatif : Garlic specialties (spécialités à l'ail) et lui de demander à son assistance, composée d'Américains et d'Australiens - et aussi d'un français, discret pour l'occasion - si elle aimait l'ail. Of course ! Le car entier s'est enthousiasmé comme jamais à l'idée de pouvoir dévorer un plat à l'ail, et les touristes australiens de lever la main et chahutant afin de manifester leur soutien et leur approbation à l'utilisation du condiment blanc à gousse qui, dans les films californiens, chasse aussi les vampires. 
Il est clair que dans un tel cas, un français ne peut qu'être ému par l'ironie, voire le burlesque de la situation, en masquant légèrement, d'un geste subtile, son sourire qui en dit long. En fait, cet événement ne fait que confirmer à mes yeux la supériorité tout comme la finesse culinaire de notre nation - J'en ai déjà parlé -. Bon appétit !

Au loin, le centre financier de la ville, au Nord-Est de la péninsule 

Après une semaine de pérégrinations, me voici de retour au séminaire pour achever le travail du semestre, celui du carême, et entamer les crêpes que mes frère séminaristes français ont eu l'inspiration divine de m'envoyer en ces jours de rentrée.  
Mes vacances ont commencé par un séjour un San Francisco, ville dans laquelle je m'étais promis d'aller un peu avant les fêtes de fin d'année mais, le temps de la côte Est de l'ayant pas permis, j'avais dû rester au séminaire quelques jours empêcher par la neige et sujet à la profonde déception de ne pas avoir pu atteindre la ville de mes rêves, ce coin de la planète qui sent l'eucalyptus, la mer et il faut bien le dire, le patchouli. 
Pour ces quelques jours, j'ai eu la chance de loger au séminaire sulpicien de Menlo Park, ville de la banlieue de San Francisco pour profiter d'une atmosphère campagnarde, recluse, en somme tranquille, loin des sirènes et des manifestations de la capitale. A cette occasion, j'ai rencontré des séminaristes californiens dont la bonne majorité semble être d'origine hispanique ou asiatique. Le séminaire de Menlo Park, parmi tous les séminaires que j'ai pu visiter doit être celui qui ressemble le plus au séminaire d'Issy-les-Moulineaux, à la différence que la brique des cow-bay a remplacé la pierre blanche du bassin parisien. 

En Californie, m'avait-on dit, les transports sont bien développés et de bonne qualité. Certes. Cependant, je crois n'avoir jamais autant marché pour rendre d'un point à un autre d'une métropole. Il faut dire, que la péninsule sur laquelle la ville est bâtie est d'ampleur ; aussi, une très grande partie des habitations de San Francisco repose sur d'anciennes zones maritimes, aujourd'hui renflouées. Comme c'est la cas dans beaucoup de villes américaines, les styles d'habitation se jouxtent assez facilement et une église se voulant de style gothique peut faire face, simplement, à un immeuble en verre de quarante étages. Malgré cela San Francisco, avec ses nombreuses petites collines entretient un cachet unique ; possède une atmosphère inimitable et l'on comprend pourquoi elle a pu faire l'objet d'autant de chansons. Enfin, par la nature insolite de son seul climat, la troisième ville catholique du pays a marqué les esprits. Sa brume légendaire, ses étés indiens ont même pu faire dire à un Mark Twain : "The coldest winter I ever spent was a summer in San Francisco" - le temps était clair dans l'ensemble mais déjà un peu frais -. 
Dans un autre registre, San Francisco se forge, avec le reste de la Californie, une image de cité libérale - dit-on sur la côte Est - et "branchée", tournée vers les nouvelles technologies, les énergies renouvelables, l'écologie en général, l'art et la libération de tous ce qui peut encore mériter d'être libérer dans la société américaine. Une ville où l'on vent du crabe et toute sorte de fruits de mer, où l'on croise des Hippies en habit, même dans le bus et enfin, où il fleure bon, dans chaque lieu touristique un peu insolite, l'odeur qui accompagne ces derniers, en général et en plus de celle de la peau de chèvre, je veux parler de l'herbe.  Je reviens bien-sûr avec quelques photos que je publierai au fur et à mesure, en voici une première série : Le Golden Bridge. Je raconterai ensuite mes autres sorties : Alcatraz, l'Aquarium, Little Italy et ma rencontre avec deux de ces Hippies... 

Pour la première fois de ma vie je me suis inscrit à un voyage organisé, ce qui m'a permis de profiter de la belle variété de paysages qu'offre la régions, ainsi que des réaction américaines et australiennes aux blagues que pouvait faire le chauffeur.
mardi 2 mars 2010
Le Saint curé d'Ars

En plein carême et à la veille de partir en vacance au bord du Pacifique, je prends le temps de signaler ce film diffusé sur internet par la congrégation pour le clergé afin d'instruire au sujet des prêtres. Du prêtre plus exactement, par la figure de Jean-Marie Vianney, le curé d'Ars, donnée comme exemple pour l'offrande qu'il faisait de sa personne durant la messe, comme de l'extraordinaire capacité de discernement des esprits dont il faisait preuve alors que, pendant des journées entières dans sa petite église d'Ars, il confessait. 
Deux choses m'interpellent dans ce film : d'abord le fait que dans son ministère, le prêtre est appelé a imiter la sainteté du Christ et que ceci à pour effet de communiquer Jésus-Christ aux hommes et aux femmes qui lui sont confiés ; ensuite que deux activités - parmi tant d'autres dans la vie d'un prêtre  - semblent bien constituer comme la colonne vertébrale de toute vie sacerdotale, la célébration des sacrements de la réconciliation et de l'eucharistie

Puissent les prêtres se laisser sans cesse interpeller, comme à l'invitation de ce film, afin que leur ministère prenne toujours comme unique source la fidélité au Christ souverain prêtre dont ils ont été  rendus capables à leur ordination. 

 







dimanche 21 février 2010
Ce week-end, le Theological College a accueilli dans ses murs le service des vocations du Diocèse de Washington. Ainsi l'archevêque de Washington, Mgr Donald Wuerl a pu s'exprimer devant un parterre d'hommes jeunes et moins jeunes de la région se posant la question d'une vie consacrée à Dieu par le sacerdoce presbytéral. Après la messe communautaire, les discernants, quelques prêtres et séminaristes du diocèse se sont réunis pour diverses conférences et introductions dédiées au prêtre : à l'appel que celui-ci reçoit, au service qu'il accomplit. 
Il faut dire qu'une certaine excitation était palpable parmi les séminaristes du diocèse de Washington, une joie profonde semblait les envahir alors qu'au réfectoire ils racontaient l'histoire de leur vocation, aux milieu de ceux qui étaient, peut-être, sur le point de poser un jalon décisif dans leur vie de Chrétien en demandant à rentrer au séminaire. Une joie aussi de mes confrères à faire visiter le séminaire, une joie enfin à écouter leur archevêque parler de la vocation de prêtre et de la compassion que le monde attend et qu'il peut recevoir par la croissance et le déploiement de ce ministère

"Jetez vos filets" certes mais parfois, il arrive que l'on pêche des poissons un peu spéciaux !

Au fond, j'ai trouvé l'initiative intéressante, faire venir ces jeunes hommes en discernement dans un séminaire, les entourer par des séminaristes et des prêtres paraît en effet être la solution la plus naturelle lorsque l'on souhaite abaisser la barrière de l'inconnu et de la non-Seigneur-tu-as-dû-confondre-avec quelqu'un-d'autre-attitude - pour ne pas dire la fear-attitude -. Qui connaît en effet vraiment l'Eglise avant d'entrer dans un séminaire ? Et même après, qui est capable d'en dessiner les contours ? 

Mais alors, on dira, comment ce baptisé qu'est le prêtre peut-il faire croître ce qu'il ne finira jamais vraiment par comprendre ni vraiment par mesurer, ce qu'il, en fait, ne connaît peut-être pas si bien ? La réponse est chaque jour devant les yeux du prêtre : par le Christ qui, dans les sacrements n'appelle et ne provoque véritablement qu'une seule chose, la croissance du Royaume de Dieu. En effet, ce Royaume, c'est le véritable domaine du Christ, ce Royaume n'est pas terrestre et il n'est pas non plus l'Eglise. Ainsi, ce que le prêtre fait grandir, par son baptême et sa consécration, deux sacrements du Christ, c'est le Royaume de Dieu, dont il possède même déjà une trace, comme un germe (et il ne possède pas l'Eglise, comme par le biais d'un titre ou bien d'un avantage).  Le prêtre possède une trace du Royaume parce que, parmi les baptisés, il a reçu du Christ mission d'étendre ce Royaume - cette trace lui a été donnée comme à d'autres à son baptême - ; et en plus, en tant que prêtre, sa mission est de l'annoncer - la trace a été reconnue en lui par l'Eglise et lui a été redonnée personnellement par le Christ au moment de son ordination -. 
C'est dire que le prêtre possède une fonction toute particulière au sein du Royaume, puisqu'en fait il entretient une relation toute spécifique avec le Christ. 

Enfin, voici ce qui fut diffusé à la fin de la journée. Certains connaissent, d'autres pas ...

Qui suis-je ?

Ma photo
Issy-les-Moulineaux, Ile-de-France, France
Séminariste en 5ème année de formation pour le diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine, France), en insertion paroissiale à Châtillon.

La Parole de Dieu

De la lettre de Saint Paul Apôtre
aux Romains - 8, 28-30 -

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu'il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l'image de son Fils, pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères. Ceux qu'il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu'il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu'il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

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