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dimanche 21 février 2010
Ce week-end, le Theological College a accueilli dans ses murs le service des vocations du Diocèse de Washington. Ainsi l'archevêque de Washington, Mgr Donald Wuerl a pu s'exprimer devant un parterre d'hommes jeunes et moins jeunes de la région se posant la question d'une vie consacrée à Dieu par le sacerdoce presbytéral. Après la messe communautaire, les discernants, quelques prêtres et séminaristes du diocèse se sont réunis pour diverses conférences et introductions dédiées au prêtre : à l'appel que celui-ci reçoit, au service qu'il accomplit. 
Il faut dire qu'une certaine excitation était palpable parmi les séminaristes du diocèse de Washington, une joie profonde semblait les envahir alors qu'au réfectoire ils racontaient l'histoire de leur vocation, aux milieu de ceux qui étaient, peut-être, sur le point de poser un jalon décisif dans leur vie de Chrétien en demandant à rentrer au séminaire. Une joie aussi de mes confrères à faire visiter le séminaire, une joie enfin à écouter leur archevêque parler de la vocation de prêtre et de la compassion que le monde attend et qu'il peut recevoir par la croissance et le déploiement de ce ministère

"Jetez vos filets" certes mais parfois, il arrive que l'on pêche des poissons un peu spéciaux !

Au fond, j'ai trouvé l'initiative intéressante, faire venir ces jeunes hommes en discernement dans un séminaire, les entourer par des séminaristes et des prêtres paraît en effet être la solution la plus naturelle lorsque l'on souhaite abaisser la barrière de l'inconnu et de la non-Seigneur-tu-as-dû-confondre-avec quelqu'un-d'autre-attitude - pour ne pas dire la fear-attitude -. Qui connaît en effet vraiment l'Eglise avant d'entrer dans un séminaire ? Et même après, qui est capable d'en dessiner les contours ? 

Mais alors, on dira, comment ce baptisé qu'est le prêtre peut-il faire croître ce qu'il ne finira jamais vraiment par comprendre ni vraiment par mesurer, ce qu'il, en fait, ne connaît peut-être pas si bien ? La réponse est chaque jour devant les yeux du prêtre : par le Christ qui, dans les sacrements n'appelle et ne provoque véritablement qu'une seule chose, la croissance du Royaume de Dieu. En effet, ce Royaume, c'est le véritable domaine du Christ, ce Royaume n'est pas terrestre et il n'est pas non plus l'Eglise. Ainsi, ce que le prêtre fait grandir, par son baptême et sa consécration, deux sacrements du Christ, c'est le Royaume de Dieu, dont il possède même déjà une trace, comme un germe (et il ne possède pas l'Eglise, comme par le biais d'un titre ou bien d'un avantage).  Le prêtre possède une trace du Royaume parce que, parmi les baptisés, il a reçu du Christ mission d'étendre ce Royaume - cette trace lui a été donnée comme à d'autres à son baptême - ; et en plus, en tant que prêtre, sa mission est de l'annoncer - la trace a été reconnue en lui par l'Eglise et lui a été redonnée personnellement par le Christ au moment de son ordination -. 
C'est dire que le prêtre possède une fonction toute particulière au sein du Royaume, puisqu'en fait il entretient une relation toute spécifique avec le Christ. 

Enfin, voici ce qui fut diffusé à la fin de la journée. Certains connaissent, d'autres pas ...
samedi 20 février 2010
 
Que va t-il encore arriver de nouveau pendant ce carême qui vient de commencer ?

Comment arriver à prendre le carême au sérieux puisque chaque année, c'est en somme la même chose ? Chaque année, il faut faire un petit effort, manger moins de choses sucrées ou grasses, faire attention aux autres en leur tenant la porte de la Chapelle, ou bien en leur accordant un peu plus de temps. Chaque année, arrivent ces jours où il devient un peu plus important que d'habitude de lutter pour être poli dans le métro ou le bus, ou de proposer de faire la vaisselle en paroisse ou à la maison, de manière plus spontanée. Et chaque année, l'on s'aperçoit qu'être poli dans les transports demeure une attitude qui n'est pas si naturelle que cela, puisque, à chaque fois, vous venez tout juste de vous réveiller, voire que cette attitude de subite déférence envers le concitoyen arrache aussi le cœur. Manger moins également n'est pas si facile car finalement, en matière de nourriture, tout est un peu relatif me direz-vous - cela dépend de l'activité et du gabarie -,  surtout quand on habite aux US.
Oui le carême peut énerver le Chrétien, le stresser en le rendant peut-être plus stressé que d'habitude alors qu'il s'agirait plutôt d'un temps de méditation, donc de calme. Ceux qui jeûnent savent de quoi je parle. Et il est claire que la carême n'est pas ce moment de l'année durant lequel il faut passer son temps à compter les sucres plongés dans le café du matin, mais qu'il est proposé davantage pour nous faire comprendre que renoncer à une habitude qui peut décidément virer à l'obsession doit permettre une recherche plus intense et vraie de Dieu, qui souhaite nous élever davantage à lui. Le carême doit nous permettre de comprendre que, par nous-même, nous pouvons toujours laisser de la place pour Dieu, que c'est même dans notre nature qu'il en soit ainsi, il est dans notre intérêt, celui de l'Église que de coopérer plus harmonieusement avec Lui.


Cette semaine, ce fut "mardi gras"- Oui, aux États-Unis, c'est la même expression - ; et l'un ou l'autre de mes camarades de me demander si, en France, on fête aussi "Mardi-gras", dans ces cas-là, il suffit de regarder le confrère deux secondes dans les yeux avec un regard de type impoli du métro pour qu'il se rende compte de ce qu'il vient de demander. Mais bref, toujours est-il qu'au Theological College, nous n'avons pas fêté officiellement "Mardi-gras", - et je me suis amusé à traduire l'expression par "Fat-Tuesday" auprès de mes camarades -, pas de déguisements ; pourtant je me suis rappelé le temps heureux du lycée où ce jour signifiait bien, choisir un déguisement original et suggestif, en fait, amusant. En classe de Première, ma tenu étonnante avait suscité un éclat fameux, je m'étais déguisé en prêtre. Oui en prêtre ! Le truc tendance, auquel on ne pense jamais assez le jour de "Fat-Tuesday", surtout quand on est inscrit dans un lycée public. En y repensant, je crois que mon aumônier de l'époque avait été bien charitable de me prêter sa chemise à col romain pour arpenter fièrement - un brin gêné tout de même - les allés de mon lycée. A la fin de cette journée mémorable, nous devions aussi avoir un cours d'histoire - nous en étions à "L'organisation industrielle de la vallée de la Ruhr" -. L'heure achevée, mon professeur d'histoire me félicite pour mon déguisement, d'une part, et me demande ensuite si cela ne présagerait pas, je cite, "une future vocation". Et moi de répondre, du tréfonds de mes 17 ans, euh ben non M'sieur, c'est juste comme ça ! 

Parfois, on dit "C'est juste comme ça" et cela vous amène loin, très loin ! De fait, ce souvenir de la semaine a eu le mérite d'attirer mon attention sur le fait que l'année que nous vivons n'est pas tout à fait comme les autres, puisqu'elle est consacrée au prêtre. Peut-être notre carême pourra t-il nous permettre de mobiliser quelques uns de nos efforts afin d'honorer cette figure  : prier pour les vocations, et aussi pour les prêtres, tous les prêtres, tous ceux qui ont choisi de donner leur vie au Christ ; ceux qui éprouvent une  difficulté certaine à être souriant en voiture ou dans le métro, ou simplement, à rester aimable avec le paroissien ou la paroissienne qui sonne à la porte du presbytère à 7h43 du matin pour demander s'il serait possible de mettre "une petite affiche" au fond de l'Église. 
Bon carême aux prêtres et aussi aux séminaristes du monde entier ! Et puissions-nous, avec l'ensemble des baptisés, sourire, être plus priants, plus vrais et simples dans ce que nous entreprenons, par la grâce du Dieu vivant.
samedi 13 février 2010

Entre deux tempêtes, au séminaire de Washington, on ne s'en fait pas. Hier, s'est tenu le concours annuel du Séminariste de Fer - The Iron Seminarian contest - déterminant celui d'entre nous qui excellerait dans les trois sports suivants : ping-pong, fléchettes et billard. La compétition fut des plus difficile ; certains ont sué sang-et-eau durant la semaine pour parvenir jusqu'aux huitièmes de final d'une seule disciple pour qu'un seul gagne. En effet, un seul, oui un seul d'entre nous devait parvenir au sommet, celui ayant surpassé tout le monde dans ces trois domaines devenant ainsi le séminariste de fer. Cette année, le titre fut remporté par Michael Roche du diocèse de Pittsburg (Pennsylvanie).
Une très belle soirée, un moment important pour notre communauté, un temps d'amitié au coeur de l'hiver, ses tempêtes de neige ; un joli pieds-de-nez à Snowmaggedon et ses fils après la seule journée de cours de notre semaine.


mercredi 10 février 2010
Impossible d'aller à l'école aujourd'hui

Ce titre suggère un peu ce que chacun ne cesse penser depuis ce matin. Après Snowmagéddon, quelque chose comme son fils vient s'abattre sur Washington et New-York. Depuis hier soir, la neige, le vent, le congères qui s'accumulent au pied des fenêtres du séminaire. Tout le monde est content parce que évidement, l'université est fermée et chacun essaie de vaquer à diverses occupations ; malgré tout, il faut travailler.


Faut pas s'en faire, tout finira par s'arranger !

Le séminaire sera t-il englouti sous la neige ? Aurons-nous assez de nourriture pour survivre jusqu'à la fin de la semaine ? Et surtout quand la tempête s'arrêtera t-elle ? Nul ne peut encore répondre à ces questions. Pour le moment nous devons simplement attendre en restant fraternels les uns avec les autres comme l'homélie de ce matin a pu nous le rappeler.
Il est à noter que, pour ajouter encore à notre torpeur, les fenêtres du bâtiment sont toutes parées de moustiquaires - pour l'été, bien-sûr - qui ont tendance à retenir les flocons dans leurs mailles. De sorte que, bientôt nous ne verrons plus rien. De manière a ne pas trop penser à tout cela, la communauté passe un peu de son temps devant la télé en regardant des films, des séries, des documentaires et encore l'émission d'Oprah Winfrey (la célèbre présentatrice noir-américaines qui invite l'Amérique entière sur son plateau), pendant que non loin de là, dans la soirée, M. Obama donnait un concert avec les chanteurs noirs militants des années 70 et 80.

Ceux qui connaissent un peu Oprah diront que des séminaristes n'ont rien à faire devant son émission. Il se trouve que le sujet était d'importance. Après un documentaire sur une Geisha américaines, Oprah - pour les intimes - avait inviter des sœurs contemplatives, des dominicaines pour parler de leur vie. Comme de coutume, les sœurs ne manquèrent pas d'être interrogées sur les sujets jugés provocateurs par la présentatrice : style, le célibat. Avec des questions assez enlevées du genre : "How can you live without sex ?" Je dois dire que ces sœurs, même novices se sont plutôt bien débrouillées en donnant l'exemple du chocolat - décidément, ça doit être un truc de discernant -. "Je ne mange pas du chocolat à chaque fois que j'en ai envie" et encore "Ce qui me comble vraiment aujourd'hui n'est pas le chocolat...". Hors antenne, Oprah s'est entretenu avec les supérieures du couvent en parlant de la fidélité à la prière et des Musulmans, exemple certes peu banal pour les US mais qui fait parti de la stratégie d'ensemble de la vedette télévisée, tournée vers le consensus et, il faut bien le dire, l'entretien de sa popularité personnelle. (voir le lien)
dimanche 7 février 2010

Grâce à l'internet, je sais quand je peux sortir de chez moi !


Avec tout ce que l'on entend dans la presse, tout le monde doit se demander si, à Washington, on survit toujours. Oui oui ! Bon évidement, il convient d'avoir eu l'intelligence de prévoir ses repas à l'avance, ce qui est bien le cas au Theological College. En fait, j'ai de la chance puisqu'aucun Français venu à Washington n'aura connu une telle avalanche de neige sur la capital ; en moins de 24h, près de 50 cm de neige ont recouvert l'asphalte washingtonienne, paralysant tout, voitures, train, avions - heureux souvenirs -. Tout le monde reste chez soi. Au séminaire, on s'organise - quelle joie d'avoir un ancien chef cuisinier parmi les futurs diacres de la maison -, le déblaiement des allées - voir les photos - et le déneigement des voitures des membres du conseil des Pères - ... -.
Après Snowmaggedon, c'est comme cela que l'on appelle ici le blizard géant qui a frappé la ville et ses environs, le soleil reprend finalement ses droits ; ce qui m'a permis de sortir de ma tanière pour prendre les photos du jour d'après - film que je n'ai pas vu et que je vous déconseille -. En fait, je comprends mieux pourquoi Hollywood fait autant de films-catastrophe, cela permet une sorte de catharsis. En effet, la violence des éléments imposant de rester chez soi c'est l'occasion d'entretenir ce qui compte le plus aux Etats-Unis : sa famille, ses amis, son groupe, son clan ; un aspect culturel très important à mon sens. Lorsqu'on en fait un film, on entretient le sentiment national - le président est toujours de la partie - mais lorsque cela arrive hors de la fiction, tout le monde a la réflexe de penser à sa communauté et sa subsistance - de fait les igloo que certains ont construit ces dernières heure ne permettent pas d'abriter toute la communauté mais le cœur y est, voir photos -.
Ce soir, le clan sera d'autant plus uni qu'il assistera à la clôture de la compétition de Football, The Superbowl qui attire près de 140 millions de téléspectateurs, près de la moitié du pays ; un clan géant autour de ses joueurs de foot, cuirassés avec de la résine de synthèse !


Quielques photos prise devant le séminaire, le jour d'après Snowmaggedon

Qui suis-je ?

Ma photo
Issy-les-Moulineaux, Ile-de-France, France
Séminariste en 5ème année de formation pour le diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine, France), en insertion paroissiale à Châtillon.

La Parole de Dieu

De la lettre de Saint Paul Apôtre
aux Romains - 8, 28-30 -

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu'il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l'image de son Fils, pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères. Ceux qu'il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu'il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu'il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

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