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lundi 19 avril 2010
10 000 Français coincés aux Etat-Unis à cause d'un volcan au beau nom à coucher de dehors. Parmi ces pèlerins en attente d'un retour éventuel, mes chers parents, qui, prenant leur mal en patience ont décidés de tirer avantage de la situation en visitant un peu mieux encore Washington. 
Il est de ces gros titres de journaux qui vous font ni chaud ni froid, des titres que vous lisez sans vraiment prêter attention, avec pour certitude absolue qu'ils n'ont rien à voir avec vous ou vos proches. Qui aurait pensé en fait qu'un volcan en Islande eût pu déclencher une désorganisation du trafic aérien d'ampleur supérieure à celle causée par les événements de 09/11 ? La manifestation de la théorie de l'effet papillon, un genre de catastrophe qui est le produit d'une réaction en chaîne qui commence par une projection de centre sur une île dans laquelle personne n'ose jamais vraiment se rendre à cause du froid qu'il y règne, du très faible ensoleillement et peut-être aussi, des nuits qui y durent des semaines. 
Depuis 4 jours, votre serviteur passe son temps sur internet à confronter des informations, à étudier des stratégies pour essayer de faire rentrer mes deux Bourguignons de parents dans leur contrée, qui finit par me paraitre de plus en plus éloignée de Washington - plus seulement en terme de culture ou d'habitude de vie ! -. 
Hier, pour conjurer le mauvais sort, nous nous sommes rendus au National Arboretum - bis -afin d'admirer la nature nord-américaine en pleine effervescence après un hivers des plus rigoureux - dont j'ai aussi fait les frais -. En fait, la nature verdoyante, richement colorée me semblai être un jolis contre pied à la cause même de nos vicissitudes : Eyjafjöll, ce monstre froid d'apparence mais aux entrailles de feu que les Islandais commencent à vénérer. A ce propos, on lit dans les journaux des slogans autochtones du genre : "Ne plaisantez pas avec l'Islande ! We may not have cash but we've got ash !". Comme si ce volcan en éruption était la réponse naturelle, en somme bio-mystique à la crise économique qui frappe ce pays depuis quelques temps ; d'ailleurs à l'échelle de l'Europe, l'effet est plutôt inverse. Retour prévu par l'Espagne, mercredi, ... 

mercredi 14 avril 2010
Hier, après huit mois passés à Washington, je me suis enfin rendu dans un lieu que l'on m'a littéralement présenté comme le saint des saints, ce bâtiment de la capital américain vers lequel convergent les grandes artères. Un lieu presque sacré qui abrite le lieu d'exercice du très puissant pouvoir législatif des Etat-Unis : Le Congrès. Une fois le portique de sécurité passé, les grooms vous font entrer dans une salle de cinéma pour assister à la projection d'un petit film de présentation sur le Vatican, euh non pardon, sur le Congrès des Etat-Unis d'Amérique. 
Le documentaire qui est diffusé, en lui-même n'explique pas le fonctionnement du Congrès - il faudrait pour cela bien plus de trente minutes - mais tente de présenter le célèbre bâtiment blanc coiffé de son dôme comme symbole d'une nation très disparate dont le socle commun - "the common ground" - n'est autre que la démocratie. Chaque Américain en effet reçoit un pouvoir identique : par scrutin d'engager sa liberté, son énergie et sa volonté afin de construire, au milieu de ses paires, une même nation, qui ait le souci de tous -  un très beau film, en bref ! -. 
En pénétrant dans le reste du bâtiment, un groom en livrée rouge vous emmène dans ce que l'on appèle la rotonde, c'est-à-dire, la pièce qui se situe sous le dôme lui-même, pour évoquer avec vous, à l'aide des peintures qui ornent la pièce, des faits marquants de l'histoire américaine - comme par exemple le baptême de Pocahontas ! -. Le groom, toujours en livrée rouge vous fait ensuite lever les yeux aux ciel pour y apercevoir des anges tenant une bannière sur laquelle ont trouve l'inscription : e pluribus unum - d'une multitude, un seul -. Ainsi, à l'aide du petit film, vous comprenez tout de suite que vous être dans the place to be in the univers, le saint des saints, le centre du pays, le sépulcre de la Jérusalem dont rêvaient les premiers pèlerins, l'éden voulu par les pères fondateurs. Sous la rotonde, le guide vous présente une sorte de boussole qui doit symboliser l'endroit d'où partent nombres d'avenues de la ville, cette crypte contient un certain nombre de statuts données au congrès par les Etats eux-même - des hommes marquants de leur histoire -. 
Après le passage d'un second portique de sécurité, vous pouvez, si vous le souhaitez entrer dans une des tribunes de la chambre des représentants pour assister, assis dans un siège un peu trop étroit, à une session présidée par Mrs Pelosi. La thématique du jour : la promotion du festival national des bibliothèques à Washington - pas très central ni très forcément capital pour la consolidation du socle démocratique commun. Bon, quoi que. -. 




vendredi 9 avril 2010
Chaque année, c'est un peu la même chanson, avec les beaux jours, arrivent les décisions des conseils des séminaires du monde entier au sujet des candidats au sacerdoce arrivés en cinquième et sixième année de formation. Des décisions émises après plusieurs années de discernement avec les intéressés, une évaluation générale, une sorte de premier point d'orgue du long parcours déjà effectué. A l'issue de ces délibérations annuelles, un bon nombre de ces candidats apprendra avec joie que ses déterminations, que sa foi et ses aptitudes auront été reconnu par l'Eglise et que celle-ci souhaite désormais faire de lui un diacre ou un prêtre prêt à la servir tout au long de sa vie ; à lui donner toute son intelligence, toutes sa force, tout son coeur et toute son âme au nom du Christ, le Seigneur ressuscité, vrai Dieu et vrai homme qui souhaite par cette Eglise qu'il s'est acquise amener tous les Hommes à l'Evangile, pour sauver ces derniers en leur procurant la vie éternelle. 
Lorsqu'on est soi-même candidat au sacerdoce, comment ne pas être sensible à ces décisions même lorsqu'on est pas encore directement concerné ? Evidemment, tout le monde dans la maison est interpelé car tôt ou tard, chacun arrivera à cette étape et même si certaines jeunes recrues trouvent déjà le temps long, à 13 mois d'une prise de décision de la part de la hiérarchique, le candidat se dit que, décidément, sa formation se fut déroulée rapidement. 13 mois ne sont pas grand chose, les camarades de l'année supérieure en témoignent assez régulièrement. 13 mois, sont juste le temps de mettre un peu d'ordre dans son âme, sa tête et son coeur, pour être finalement prêt à se donner plus encore ainsi qu'à écouter le verdict finale avec confiance, douceur et humilité. 
Demain, au sanctuaire mariale national de l'immaculée conception de Washington, un évêque ordonnera 6 séminaristes comme diacre en vue du sacerdoce. Des frères qui auront choisis de se donner corps et âme pour le service de l'Eglise, des compagnons de vie, décidés à vivre un célibat chaste et consacré pour être rendus encore plus semblable au Christ le vrai et bon Pasteur qui n'avait pas de pierre ou poser la tête. En écrivant cela, je songe à ce clip américain sur les vocations dans lequel un prêtre dit : "Etre prêtre, c'est difficile et cela concerne les vrais hommes. Tu dois être un vrai homme si tu veux devenir prêtre". Et j'ajouterai peut-être de mon côté, et dans les temps qui sont les nôtres, "Tu dois être un homme vrai si tu veux devenir prêtre, pas un moins que rien, qui ne sait en lui-même qui il est ni ou il va." Le prêtre doit pouvoir centrer toutes les dimensions de sa vie sur la personnes du Christ car c'est en cherchant à imiter humblement Jésus-Christ qu'il pourra lui devenir vraiment semblable et ainsi, dans l'effacement et le don de soi le plus total, attirer à Dieu avec un coeur droit et sincère, les hommes et les femmes, jeunes et moins jeunes qui l'entourent et qui l'aiment. 
vendredi 2 avril 2010
Voici, en ce vendredi saint, les dernières photos de ma visite de Boston. Je laisse découvrir The Boston Library et The State House, deux édifices incontournables de la ville. The State House, située en plein centre de Beantown est le lieu d'exercice du pouvoir exécutif - un gouverneur - et législatif une assemblée d'élus locaux votant les lois internes à l'Etat du Massachusetts. Notons aux passage que tout citoyen du Massachusetts peut en son nom propre proposer une loi ; à l'échelle nationale, seul les membres du congrès, délégués ou sénateurs sont en mesure d'en proposer. En entrant dans le bâtiment, on apprécie une demeure de style, dessinée par un architecte qui n'avait que 24 ans à époque de la construction. De nombreux mémoriaux rappellent l'histoire de l'état et notamment  son implication dans la guerre d'indépendance  - j'en ai déjà un peu parlé - et la guerre civile américaine. En particulier, en sa qualité de ville historique, fer de lance de l'indépendance, de cité industrielle et commerciale, Boston pris entre 1861 et 1865 la tête du conflit avec les Etats du sud, majoritairement agricoles et intéressés au maintien de l'esclavage. 


Dans le bureau du gouverneur, on peut, parraît-il, apercevoir un livre qui fait figure de manuel pour une bonne gouvernance de l'Etat. Tous les gouverneurs en effet, à la fin de leur mandat ont pris pour habitude de laisser un message de soutien et de conseil à leur successeur, si bien qu'aujourd'hui, un carnet presque plein orne l'un des meubles du bureau du gouverneur, Deval Patrick, élu depuis 2007. En France, nous pourrions peut-être aussi avoir ce genre de tradition. Mais le gouvernant français, moins précis dans ses propos, plus cynique de nature, pourrait écrire des phrases du style : "Tu n"y arriveras pas, j'ai bien essayé" - à l'occasion d'une alternance - ou encore "Les français sont des veaux, bon courage et amitié" - dans un ton plus cordial -. En fait, ce type de coutume peut être plus adapté au nouveau continent. 
Ailleurs, dans l'hémicycle du bâtiment, on aperçoit un poisson sculpté en bois, flottant au dessus des têtes des représentants. Ce poisson signifie l'importante ressource que représente l'industrie de la pêche dans la région ; de manière très pratique, il est là pour inspirer les députés dans leurs délibérations, leur rappelant ce qu'il convient de favoriser pour entretenir la bonne santé économique du Massachusetts aussi bien que leur électorat. Une année, des étudiants de Harvard avaient volé le Holy Fish - son vrai nom -. Pendant deux jours, le poisson sacré avait disparu laissant les élus dans le désarroi le plus totale. Pendant 48h aucune décision, aucun projet de loi ne fut voté de peur qu'en l'absence du faux animal une mauvaise décision ne soit prise. On retrouva le poisson et les potaches de Harvard furent officiellement renvoyés à la demande du conseil - réintégrés secrètement deux jours plus tard tout de même -. 
La bibliothèque de Boston, mérite aussi le détour. Pour être tout à fait franc, je crois que c'est le lieux le plus finement décoré, le plus agréable - oui c'est calme - que j'ai pu jusqu'ici visiter aux Etats-Unis. 


Qui suis-je ?

Ma photo
Issy-les-Moulineaux, Ile-de-France, France
Séminariste en 5ème année de formation pour le diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine, France), en insertion paroissiale à Châtillon.

La Parole de Dieu

De la lettre de Saint Paul Apôtre
aux Romains - 8, 28-30 -

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu'il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l'image de son Fils, pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères. Ceux qu'il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu'il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu'il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

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