samedi 29 mai 2010
Urban Jungle

New-York, reste à mes yeux une ville un peu folle. Rien ne semble arrêter la course de ses fameux taxis jaunes, dans certain endroits le soleil ne semble ne jamais véritablement se coucher, d'autres rues encore ne sauraient à aucun moment n'être vides.
Quelques grands édifices new-yorkais
S'aventurer dans Manhattan reste une expérience unique. La sorite du subway n'est pas toujours aisée puis, même une fois dehors, il faut s'orienter sur le quadrillage des rues et des avenues. Dans la rue, on est parfois frappé par l'intense concentration d'individus de bruits et d'odeurs - il faut bien le dire - . Tout semble aller très vite, une cohue complexe et aussi un anonymat permanent.
Time Square
J'y ai aperçu nombre des choses insolites comme on peut en trouver dans les grandes villes : des tortues dans leur mare, une religieuse faisant du roller - voir photos du post précédent -, une prophétesse annonçant la venue imminente du Christ en vue du grand combat final contre le diable, un M&M's vivant en peluche, un vétéran de la guerre du Vietnam vendant des T-Shirts "I love New-York" pour 3$, des chevaux montés par des policiers, un prêtre habiller en col romain marchant dans Broadway, un homme donnant tous les détails de la grande conspiration du gouvernement contre le peuple américain, un vendeur de hot-dogs, deux cathédrales, des danseurs appelant sur eux la venue de l'énergie contenue dans leur public, un vendeur de sandwich pas aimable, une chanteuse de blues secouant son verre sous le nez des gens à la fin de chaque demi-couplet pour demander l'aumône, des côtes de porc sucrées, un ours en peluche avec lecteur MP3 intégré dans les oreilles, des français pensant être les seuls gaulois de la ville, un verre de vin blanc à 12$ et enfin, un portrait de saint Jérôme habillé en cardinal.
vendredi 28 mai 2010
Ellis and Liberty island

En visitant Ellis island et Liberty island, je me suis aperçu, étant sur mon départ que je me rendais dans des lieux que bon nombre de candidats à l'installation en terre promise au début du XXème siècle devaient traverser ou simplement apercevoir avant de pouvoir se dire un jour américain. La statut de la liberté vue par les bateaux arrivants depuis l'Europe cache en fait Ellis island, le centre des douanes pour les passagers dits "du pont" ou ceux de la troisième classe. Ces derniers devaient subir un certain nombre de contrôles administratifs et sanitaires avant de mettre le pied sur le nouveau continent ; ils avaient parcourus plusieurs milliers de kilomètres sans avoir la certitude d'une future admission aux Etat-Unis. Si pour la plupart, le voyage se terminait heureusement, d'autres en revanche devaient faire face à un refus pur et simple et retourner dans leur pays par leur propres moyens.
Le don Lady Liberty par la France à la fin du XIXème siècle étonne lorsque l'on considère le contexte politique français de cette époque. Il est en effet difficile de penser sérieusement à un tel présent de la part d'un pays qui à cette époque était traversé par de lourdes tensions politiques, idéologiques ; certains, par exemple, étant prompts à cloisonner le religieux en attaquant en particulier ses forces éducatrices. Par le fait, ce présent fut l'oeuvre de quelques français désireux d'envoyer un message clair à leur nation, une sorte de provocation, d'appel à la liberté mais bâti en terre étrangère ; un terre qui put être une référence, un modèle de fondation démocratique pour les nations de la vieille Europe.
En plus de la liberté, la statut pris au fil des années la connotation nouvelle de l'opportunité, un trait plus américain qui aussi rappelle les aspirations des immigrants des grandes heures : un métier qui puisse être synonyme de revenus, un toit, l'insertion dans une société et la reconnaissance de la part d'un Etat pour la contribution apportée à l'oeuvre commune.
jeudi 27 mai 2010
Aventures à New-York

Depuis un peu moins de quinze jours, je peux le dire : "Je suis en vacance !". Le temps des examen est désormais révolu. Faites place à la détente, au soleil et aux retrouvailles avec la France qui ne sauraient trop tarder puisque dans cinq petits jours je poserai le pied sur la moquette de Roissy en tendant fièrement et mal réveillé mon passeport aux douaniers, tel Jean-Claude Belmondo : "Et oui, c'est moi ! Non, ne dites rien et inutile de pleurer désormais, I'm back !".
Certains se demandent peut-être ce que j'ai fais depuis que je suis en vacance et que j'ai validé tout mes cours haut-la-main. Eh bien, il m'avait semblé important de terminer mon parcours américain en visitant la ville qui attire tous le monde - particulièrement les français -, la ville qui fait rêver et fascine, cette bulle à part au bord de l'océan atlantique, porte des immigrants en terre promise, je veux parler de New-York.
En effet, je reviens d'un séjour de dix jours à "Big Apple" où le temps fut clément dans son ensemble. Comment décrire New-York simplement ? Dix jours m'ont fait découvrir une ville très contrastée, très dense, peuplée à outrance, toujours en activité, dont la rumeur vous enivre et peut, je pense, en confondre plus d'un. Sa population semble être plutôt jeune même si, près de Central Park, on peut apercevoir de vieilles new-yorkaises à l'allure aisée qui viennent prendre le temps de respirer l'air que les arbres du parc peuvent diffuser durant les journées. Contrairement aux autres villes américaines, New-York peut se targuer d'avoir un bon métro, The Subway - que l'on met cependant un certain temps avant de bien comprendre - dont l'intensité des odeurs comme des enchevêtrements ne paraissent pas trop affecter les habitants ; les touristes, eux se débrouillent.
L'îlot de verdure principal des new-yorkais
Ce qui me frappe le plus dans cette ville, c'est d'y voir autant de gens marcher seuls dans les rues. Dans toutes les grandes villes, on trouve des personnes seuls, disons que venir habiter dix jours dans Big Apple vous le fais sentir assez fortement et je ne parle pas ici que des sans-abris. De fait, le tempérament autochtone apparait assez froid pour un européen - voir le tempérament parisien ... - , le secret US pour les relations, j'en ai déjà parlé : mettre les formes. Un Père du séminaire m'a raconté l'histoire de deux ouvriers new-yorkais ayant travaillé dans la même usine, côte-à-côte pendant plus de 30 ans jusqu'au décès de l'un d'eux. Apprenant la nouvelle, le contre-maître, plus jeune, s'inquiétant du moral du second s'en va vite lui demander s'il n'est pas trop affecté par le décès de son vieux collègue de travail, et l'ouvrier de répondre : "Oh, we bearly knew each other". Logiquement, le contre-maître s'étonne en ajoutant qu'il s'agissait bien de cet autre individu qui travailla à ses côté durant trente années, réponse : "We were never presented properly !". Voilà qui de façon cocasse et un peu pinçante tout de même, en dit long sur le style local du nord de la côte Est ; sans trop généraliser bien-sûr. Certains diront que New-York est "vraiment géniale" parce que les occasions de se divertir n'y manquent pas, encore faut-il avoir pu franchir le pas, le formalisme de rigueur et avoir des relations ; les séries télévisées du style de la série Friends, des amis vivant à New-York et discutant des heures au café du coin après le travail, allant même jusqu'à vivre ensemble sous le même toit ne semblent pas vraiment illustrer la réalité de la vie new-yorkaise - ce serait même plutôt un tableau idyllique et facile -.
Cependant, je dois avoué que la façon avec laquelle j'ai été accueilli vient contraster toutes ces considérations. J'ai eu effet, la chance d'habiter à Brooklyn qui comme chacun le sait n'est pas New-York même - dire l'inverse reviendrait en effet à prétendre que la ville de Nanterre appartient à Paris ! - dans une paroisse cosmopolite et animée, avec chaque dimanche des messes en espagnol, anglais et créole - le créole haïtien -, Our Lady of Refuge ; encore un de ces pied-à-terres pour séminaristes citadins en mal d'aventures touristiques.
Voici à enfin quelques autres photos, une série sur le fameux pont de Brooklyn et une dernière sur certains quartiers que j'ai pu visiter.
Le pont de Brooklyn, traversé une fois à pied
Quelques quartiers parcourus
samedi 8 mai 2010
This is the End

L'année est terminée ! Mes parents sont finalement rentrés en sécurité en terre patrie, mon curé français a pu venir me voir, le temps est au beau fixe depuis une semaine avec des températures oscillant autour des vingt degrés, les cours sont terminés, les Pères du séminaire prennent progressivement leur quartiers et habitudes d'été et la maison se vide peu à peu.
Pardon de ne pas avoir donné de mes nouvelles plus tôt mais voilà, en cette fin d'année les choses se sont tellement bousculées que j'ai bien dû laisser de côté mon blog pour me faire, un jour tour-operator, un autre, guide touristique, un autre, encore, étudiant - oui malgré tout - et un dernier jours, touriste - ce sera plutôt la semaine prochaine -. En réalité, il me reste encore deux matières pour lesquelles je dois ou passer un oral ou encore rendre un devoir ; c'est la raison pour laquelle, je n'écris pas encore sur cette page le terme que l'on utilise habituellement pour dire qu'il n'y a plus cours et que tout est terminé mais cela viendra.

Il me reste seulement trois semaines à passé au pays des donuts et du café clairet en espérant que je pourrai en tirer le meilleur.
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- Issy-les-Moulineaux, Ile-de-France, France
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