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mercredi 30 septembre 2009

A écouter les conversations ici où là, je me suis rendu compte depuis peu que le débat sur l'assurance maladie, à l'image des discussion entre le congrès et le Président n'est pas si évident que cela. Même chez les catholiques américains, le sujet demeure polémique.
En France, nous pouvons nous targuer d'avoir une sécurité sociale qui bien qu'affichant toujours son déficit record demeure une institution dont le principe ne saurait aujourd'hui être remis en cause. C'est dire qu'un petit français, suivant des débats américains interminables sur le sujet a une vague impression de marcher sur la tête. Bien sûr, chacun sait que la France, avec sa forte tradition dans le domaine des luttes sociales s'est dotée bon grès-malgrès de tout un arsenal législatif destiné à venir en aide aux plus démunis en prônant pour cela un traitement adapté pour tous. Pour le moins, ce qui fut acquis après guerre demeure encore et toujours soutenu par tradition de justice ou vu comme une étape de la marche inexorable vers le progrès. Au passage, puisque certains de mes confrères US s'étonnent parfois de me voir équipé d'un téléphone portable avec GPS, en bon moyenâgeux, je me permets d'ajouter : "Chez les Gaulois, la Sécu, tout le monde y a droit !" (Na).

Autre continent, autre culture me direz-vous, et autre époque, c'est la crise. Il suffit de voir les manifestations de ces derniers jours sur le Mall - les pancartes affublant Obama d'un costume nazie - pour s'apercevoir que si tous les Américains semblent avoir compris voire admis le principe d'une couverture universelle, tous ne sont pas d'accord pour que, pour cela de l'argent soit prélever sur leur compte bancaire. Tous ne sont pas prêts à participer aux financement des dépenses de santé des plus démunis, des autres en fait - On trouve même jusqu'à des auteurs très sérieux pour soutenir que les impôts - ou toute cotisation publique -, c'est du vol ! : "l'Etat ne doit pas me reprendre l'argent qu'il a contribué à me faire gagner" -. J'entends encore que ce serait nuire à toutes ces "Companies" que de créer un système de santé concurrent ; l'Etat ne doit pas prendre de contrôle. Enfin, beaucoup ici crient au loup à l'idée que leur système médical se socialise, vieux relent de chasse aux sorcières - même parmi les séminaristes - . En bref, si un projet passe, selon certains journaux ce sera "aux forceps", comme chacune des avancés en matière sociale aux Etats-Unis.
Mais enfin, que disent les catholiques américains pour alimenter le débat ? Appliquer la justice dans le pays certes, mais laquelle ? La vraie justice doit défendre tout le monde jusqu'aux plus petits. Elle doit en outre défendre la dignité et la vie.

Mgr William Murphy, président de la commission "Domestic, Justice and human development" de la conférence des évêques catholique américains.
Les évêques américains voient la couverture sociale comme un "impératif moral", ils défendent une couverture universelle qui protège la vie et la dignité de chaque personne depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle. Cela pour nous rappeler qu'après avoir dit qui financer, ils devront encore définir ce que l'ils entendent financer ; il ne s'agit pas de soutenir un système de santé qui rembourserait l'avortement ou bien même une euthanasie - comme c'est déjà le cas dans l'Etat d'Oregon -...

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Jean-Baptiste Perche

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Issy-les-Moulineaux, Ile-de-France, France
Séminariste en 5ème année de formation pour le diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine, France), en insertion paroissiale à Châtillon.

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De la lettre de Saint Paul Apôtre
aux Romains - 8, 28-30 -

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu'il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l'image de son Fils, pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères. Ceux qu'il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu'il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu'il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

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