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jeudi 25 mars 2010
"All you need is love !" John Lennon 

D'aucun aura dû se demander si la suite de mes aventures californiennes allait enfin être divulguée ; il se trouve que le temps étant à la Passion, je suis en plein travail de rédaction de devoirs et autres rapports et aussi en pleine organisation en vue de la visite prochaine de mes parents bien-aimés qui, à l'occasion de Pâques viennent voir leur progéniture polyglotte et un peu défrancisée. 
Alors que je prenais l'un de ces bus de San Francisco, qui vous font traverser la ville pour 2$ que l'on insère dans une machine bruyante et sophistiquée et finalement recevoir un billet imprimé sur papier recyclé des mains épaisses et noircies d'un chauffeur, le plus souvent aimable, alors donc que je me faisait une joie de pouvoir mettre les pieds dans un de ces musées d'Arts décoratifs - s'il en est ! - dont toute bonne ville digne de ce non doit se doter si elle veut attirer les intellectuels, comme moi, - bon après tout pourquoi pas - pour dépenser leur dollars, je vis entrer deux moribonds, deux individus souffreteux, deux bachibouzoukes d'un autre âge, deux excentriques décalqués au lait de chèvre et au cachets euphorisants venus s'asseoir sur des places pour handicapés prévus à l'avant du bus, que l'on déplie si le besoin s'en fait sentir. Ils avaient le teint pal, non ils avaient un teint très pal et jaune, de la couleur des pages de mon bréviaire, des chaussures de marche, des béquilles et chacun un bandeau, pour l'un, un rouge - pour la passion - et pour l'autre un violet - pour le carême ou le deuil -. Des blousons en cuir pas trop usés, des cheveux longs et gris et leur sacs à dos leur donnaient l'air d'être en voyage, dans l'esprit, mais d'être en fait arrivés depuis plusieurs décennies, au vue de leur forme physique. 
Inutile de préciser à quelle point leur entrée n'eut pas manqué de faire son petit effet ; en tous cas chez moi, puisque d'autres semblaient afficher une mine du genre habituée devant un tel spectacle d'originalité et, il faut bien le dire, de très grande proximité - c'est ça aussi San Francisco ! -. Une ou deux stations après leur installation, les usagés que nous étions ont pu aussi profiter d'une odeur de lait de chèvre mêlée à celle du chanvre - ce qui peut évoquer quelques souvenir à certains de mes lecteurs -, une odeur qui a même fini par imprégner le beau jean's US que je m'étais acheter à l'aéroport de Washington ! De quoi laisser des souvenirs durant toute ma semaine de vacance ! 
Je disais que San Francisco était une ville libérale, en voici donc un exemple en forme d'image d'Epinal. La ville m'a t-on expliqué fut jadis cet Eldorado hippy ; des hippies qui, dans les années soixante faisaient converger gentiment leurs camions Volkswagen en direction de l'Ouest, un road-trip vers la terre promise où ruisselait le lait et l'opium liquide mais surtout où régnait abondamment l'un de ces concepts moderne cependant bien trop usé aujourd'hui que l'on appelle "la tolérance" ou la liberté. Ces cow-boys d'un genre nouveau et moins alerte, ces chercheurs d'or liquide ou en feuille partaient pour s'installer en communauté pour  rechercher l'union transcendantale et sacrée avec leur moi intérieur - grâce à Dieu, j'ai suivi ce cours sur l'Hindouisme -  et par n'importe quel moyen. Aujourd'hui, les Hippies semblent retraités, parcourant les rues de leur capitale et profitant de l'amitié de quelques uns de leur confrères (...) tout comme de la sympathie des passants et des touristes. Un beau souvenir qui agrémentera mes vieux jours, alors peut-être repu de plusieurs décennies de service, j'aurai toujours à coeur la prière des pages jaunies de mon bréviaire, sous un halogène de mon presbytère de banlieue. 

Voici enfin et sans transition les dernières photos de San Francisco : le quartier financier et celui de Little Italy qui comme son nom l'indique est peuplé par des Italiens et, de plus en plus, par des Chinois... 

1 commentaires:

Ilango a dit…

Pas mal la description des vieux hippies! J'ai cru voir une vieille photo de mon père!

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Jean-Baptiste Perche

Qui suis-je ?

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Issy-les-Moulineaux, Ile-de-France, France
Séminariste en 5ème année de formation pour le diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine, France), en insertion paroissiale à Châtillon.

La Parole de Dieu

De la lettre de Saint Paul Apôtre
aux Romains - 8, 28-30 -

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu'il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l'image de son Fils, pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères. Ceux qu'il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu'il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu'il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

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